Mirepoix

Traversée par le cours de l’Hers-Vif et limitrophe du département de l’Aude, Mirepoix est située dans le département de l’Ariège en région Midi-Pyrénées, entre piémont pyrénéen et Lauragais, sur la route reliant Pamiers à Carcassonne.

Toponymie
L’étymologie du nom Mirepoix semble ne pas faire entièrement consensus : la plupart des références mentionnent une origine basée sur l’occitan Mira Peis c’est-à-dire « qui regarde les poissons », ce qui ferait référence au fait que la ville est bâtie à proximité d’un gué sur l’Hers, aux eaux supposées suffisamment claires et limpides en cet endroit pour pouvoir y admirer les poissons.
Cette explication est toutefois réfutée par les érudits qui se sont penchés sur la question. Selon ces travaux, l’origine du nom vient du bas latin « Mirum Podium », ce qui signifie : « qui regarde la montagne ». En effet, la ville de Mirepoix fait directement face aux cimes du massif de Tabe. Sur le site « histariege », on trouve notamment l’indication suivante : « Le nom primitif était "Mirum Podium" ». L’évolution normale de ce toponyme en occitan devient alors Mira Puèg, une étymologie fautive, assez ancienne, aurait alors transformé ce nom en Mira Peis, phonétiquement voisin.

Histoire
C’est au 10ème siècle que l’on cite la première fois son nom dans une charte donnée aux habitants par Raymond Roger comte de Foix. On lui attribue des origines celtes.
Dépendante du comté de Foix, la ville fut gagnée par le catharisme à la fin du 12ème siècle. Un concile en 1206 y rassembla 600 cathares. Lors de la croisade contre les Albigeois en 1209, Simon de Montfort prend le château féodal. La famille de Mirepoix très liée au Catharisme est dépossédée. Simon de Montfort le donne par le traité de Paris en 1229 à Guy de Levis son fidèle lieutenant qui devient Maréchal de Mirepoix, d’où la famille de Lévis-Mirepoix.

La ville, initialement établie près du lit de l’Hers, sur sa rive droite, est inondée par une violente crue en 1289.

Totalement détruite, elle est rebâtie immédiatement sur l’autre rive de la rivière, mais cette fois sur une terrasse naturelle surélevée, cédée par le seigneur de Mirepoix.

Mirepoix n’est donc pas à proprement parler une « bastide » (ville nouvelle de repeuplement), mais une ville ancienne reconstruite sur les plans urbanistiques en vigueur à cette époque, et qui sont typiques des bastides : rues tracées au cordeau suivant deux axes perpendiculaires et une grande place centrale.
La cité prospère et en 1317, le pape Jean XXII en fait un évêché.
En 1362, la ville est attaquée par une bande de routiers qui met le feu. Suite à ce grand incendie détruisant la partie sud de la ville, une nouvelle enceinte de protection est construite constituée par de fortes murailles et quatre portes fortifiées pour mettre la ville à l’abri. De nos jours, il ne subsiste de cette fortification que la Porte d’Aval qui laisse encore entrevoir Sur la grande place, l’on peut encore admirer les maisons à colombages sur galerie de bois. Des piliers en bois aidés d’étançons soutiennent les façades et forment de magnifiques galeries couvertes. Les solives des maisons les plus riches sont sculptées.

Ancienne Cathédrale Saint Maurice

L’église n’est plus évêché depuis 1790.
La petite église construite en 1298 par Jean de Lévis et sa femme Constance de Foix était placée sous le vocable de Saint Maurice et de ses compagnons depuis la prise de Mirepoix par les armées de Simon de Montfort (v. 1160 -1218), le 22 septembre 1209, jour de la fête de Saint Maurice. Elle se transforme au cours du temps en cathédrale.
C’est Philippe de Lévis, nommé évêque en 1497, qui entreprit de relever les ruines de la cathédrale dans laquelle les bêtes venaient paître. Il en fit l’église actuelle. Les guerres dites de Religion interrompirent les travaux, mais l’église ne subit aucun dommage. La toiture dut être réparée en 1732 et le pavage de la nef fut refait.
L’église est bâtie en grès du pays et possède :
-* Une seule nef, accostée de chapelles comprises entre les contreforts, suivant le plan des églises toulousaines. Cette nef est la plus large des églises méridionales, puisqu’elle dépasse, avec ses 21,60 m, celle de Saint-Vincent de Carcassonne qui mesure 20,26 m. Seule la cathédrale de Gérone, en Catalogne, atteint 22 m en une seule nef.

  • Un vaste chœur polygonal du 13ème siècle.
  • Un portail gothique.
  • Un clocher à la flèche élégante de 60 m de haut.
    A l’intérieur, vandalisme et démolitions ont détruit de nombreux trésors mais l’on peut encore admirer un tabernacle, un christ en croix du14ème siècle et un des sept tableaux de Larivière-Vesontius.

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par  gs

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