Nogent le Rotrou

Nogent le Rotrou est située dans le département d’Eure et Loir en région Centre-Val de Loire.

Toponymie
A l’époque gallo-romaine la ville appelée Nogionum, "terre nouvellement défrichée" puis Novigentum, "nouveau peuple" et Nogentim , "nouvelle ville".
Au XIe siècle avec la construction d’un château, Castrum Nogenti, "château de Nogent".
Au XIIe siècle, la ville prend le nom des seigneurs de la ville et comtes du Perche, "Nogent le Rotrou".
Ce patronyme restera malgré plusieurs tentatives de renommage de la ville, Enghien le François en 1560 par le bon vouloir de Louis de Bourbon-Condé, duc d’Enghien, puis celui de Sully qui en 1632 la nomma Nogent le Béthune. Sous la Révolution française Nogent le Républicain.

En 955, Thibaut Ier « le Tricheur », comte de Blois, confia Nogent à son fidèle vassal Rotrou, premier du nom. Au XIe siècle la seigneurie de Nogent est érigée en comté du Perche et connait une croissance urbaine forte.
En 1029, Geoffroy III fonde l’abbaye bénédictine de Saint-Denis qui devint en 1080 un prieuré clunisien.
C’est de Rotrou III, grand administrateur et stratège militaire, revenu de la première croisade que la ville tient le nom de Nogent le Rotrou.
La mort du dernier comte du Perche de la famille des Rotrou, Guillaume, en 1226 entraîna le rattachement du Perche au domaine royal : les droits des Capétiens sur le Perche ont été apportés par Blanche de Castille, la mère de Saint-Louis, qui descendait des Rotrou.
En 1624, le grand Sully achète Nogent le Rotrou qui appartenait alors à Henri II de Condé. Sully transmettra la baronnie de Nogent le Rotrou à son fils cadet François de Béthune, duc d’Orval et de Nogent. Les Béthune d’Orval conservent Nogent le Rotrou presque jusqu’à la Révolution avec le titre de marquis ou de comtes de Nogent.

Le développement rapide de la production et du commerce des serges et étamines exportées dans toute l’Europe et vers le Nouveau Monde permis l’essor de Nogent le Rotrou à partir du XVIe siècle. L’Hôtel de ville et les halles furent bâtis en 1533, et le pavement des rues de Nogent commença en 1556.

La Révocation de l’édit de Nantes (1685) entraîna l’émigration de nombreux fabricants de tissus et le début du déclin de cette industrie mais cette crise fut néanmoins compensée par l’essor de l’élevage des chevaux percherons, recherchés pour leur vigueur et leur endurance.

Eglise Saint-Laurent

Bâtie au cours du XIIIe siècle sur les restes d’une chapelle du XIe siècle dédiée à sainte Marie-Madeleine.
La reconstruction, avec adjonction des nefs latérales, s’est faite aux XVe et XVIe siècles dans un style gothique flamboyant en pierre de Nogent, dont la façade occidentale avec sa grande verrière est un exemple remarquable.

Chevet

Intérieur

La décoration intérieure et la statuaire sont assez remarquables.

La voûte d’origine, en bois restée au-dessus de la voûte de briques et plâtre construite dans les années 1860.

Maître-autel : bas-relief, la Cène en plâtre polychrome
  • Statuaire du chœur

    Sainte Catherine d’Alexandrie (le livre et la palme du martyre au IVe s. ;
    Saint Laurent avec le gril.

    Saint Pierre (la clé et les chaînes) ; Sainte Marie-Madeleine.

  • Fonts baptismaux en marbre du Languedoc
  • Statuaire

    A gauche, saint Michel, revêtu de son armure et brandissant son épée (pierre polychrome, XVIe s.)
    A droite, saint Joseph, portant le Christ, roi de l’univers
    (A remarquer : l’originalité de la pierre sculptée soutenant la statue : réemploi).

    A gauche, sainte Marguerite d’Antioche, martyre du IVe s. représentée triomphant du dragon.

    A gauche, sainte Appoline (un livre et une tenaille) ;
    A droite, sainte Anne et l’éducation de Marie (terre cuite peinte du XVIIe).

    A gauche, saint Evêque, XVIe s. ; A droite, saint Gilles, XVIIe s.

  • La mise au tombeau
    Magnifique ensemble en pierre sculptée, du XVe - XVIe s., attribuée à l’école de Bourgogne.

    Huit personnages.
    A l’extrémité gauche, à la tête de Jésus, Joseph d’Arimathie, porte à sa ceinture : un étui contenant 2 couteaux, un encrier, un étui porte calame et une bourse. Sur son bonnet : un losange entouré de fleurs de lis.
    A l’extrémité droite, au pied de Jésus : Nicodème.
    Tous les deux tiennent le linceul sur lequel repose le corps du Christ, plus grands que les personnages qui l’entourent.
    La Vierge laisse entrevoir son visage douloureux : elle est soutenue par le jeune saint Jean et accompagnée par le groupe des saintes femmes.

    A gauche, La Vierge soutenue par le jeune saint Jean ;
    A droite, Joseph d’Arimathie.

  • Bas-relief : Adoration des bergers et des rois mages (XIXe-XXe siècle)
  • Pietà

    Pierre polychrome du XVIe siècle provenant de l’ancienne chapelle des Capucins (détruite en 1977).

  • Vitraux

35 rue Saint-Laurent

Probablement une habitation d’étaminiers car on descend quelques marches intérieures pour accéder au logement (une certaine humidité étant nécessaire au tissage de l’étamine). Saint Roch était-il alors considéré comme saint protecteur de la profession ?

Château des Comtes du Perche


Articles publiés dans cette rubrique

lundi 25 novembre 2019
par  gs

Le saint Roch de Nogent le Rotrou

Les saints Roch de Nogent le Rotrou En l’église Saint-Laurent
technique : sculpture
désignation : statue : saint roch
localisation : Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Nogent-le-Rotrou
édifice : église paroissiale Saint-Laurent
dénomination : sculpture
matériaux : terre (…)

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