Loudéac

Commune urbaine française, dont l’altitude varie entre un minimum de 73 mètres et un maximum de 245 mètres pour une altitude moyenne de 159 mètres Loudéac est caractérisée par un Climat océanique avec été tempéré.
7e ville des Côtes-d’Armor en nombre d’habitants, elle occupe une position stratégique.

Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Locduiac en 1059, Lodiac[ensis pagus] en 1145
Les toponymistes ne s’accordent pas sur l’origine du toponyme :
• Joseph Loth propose une forme latine hypothétique Lucoteiacum sans lui donner de signification particulière.
• Albert Dauzat qui ne cite que la seconde forme Lodiacensis, voit en elle le type toponymique gallo-romain Laudiacum (le suffixe latin -ensis, parasite, sert dans les textes médiévaux à former des adjectifs dérivés des noms de villages ou de tribus), basé sur le nom d’homme latin Laudius suivi du suffixe -acum d’origine gauloise. Il comparent à Lohéac (Ille-et-Vilaine) et Loué (Sarthe, de Loiaco au Xe siècle).
• Ernest Nègre se base sur la forme la plus ancienne pour suggérer un nom en Loc-, appellatif toponymique issu du breton loc « lieu saint, sanctuaire » (cf. lok). Il émet l’hypothèse d’un anthroponyme breton Tovoc pour expliquer le second élément -diciac.
• Hervé Abalain reprend l’hypothèse d’un nom de domaine gallo-romain, composé du nom de personne Lucotius, suivi du suffixe -acos (qui est une autre manière de noter le suffixe -acum déjà évoqué précédemment)
Loudéac possède un nom en gallo, la langue d’oïl locale : Loudia et se nomme Loudieg en breton. Le gallo est enseigné dans le collège public et les lycées de Loudéac. Le breton a été parlé dans la commune jusqu’au XVe siècle.

Histoire

Vers 1059 : Première mention de "loudéac" dans la charte de fondation du prieuré de Sainte Croix de Josselin.
1263 : Loudéac a le titre de paroisse

Moyen Âge

Jadis simple rendez-vous de chasse en forêt de Brocéliande, c’est seulement vers le XIe siècle que la fondation de Loudéac fut vraiment reconnue. Ville renommée pour ses foires et ses marchés au Moyen Âge, elle fut longtemps aux mains des ducs de Rohan.

Époque moderne

En 1591, la Bataille des Trois Croix voit la victoire du marquis Jean V de Coëtquen, partisan du roi de France, contre les ligueurs de Jean d’Avaugour qui tentèrent de prendre le château de Loudéac.
Les XVIIe et XVIIIe siècles furent prospères grâce au commerce des « toiles de Bretagne » qui s’exportaient jusqu’en Amérique. Le déclin s’amorça dès la révolution industrielle et dura près d’un siècle.

Patrimoine religieux

Loudéac compte 7 chapelles sur son territoire :

  • 5 chapelles de campagne, qui sont gérés par les comités de quartier où elles se situent,
  • et 2 chapelles en centre ville, gérées par la Paroisse.
    Cependant, une dizaine de chapelles ont disparu au fil du temps.
    Depuis 2013, la municipalité œuvre, par des actions de promotion, pour la valorisation de ce patrimoine oublié. Un livret sur l’histoire et les éléments patrimoniaux des chapelles a été rédigé.

Eglise Saint Nicolas

Elle est édifiée par l’entrepreneur Jean Gueno du Chesne. La première pierre de l’église est bénite le 24 septembre 1758. Les travaux sont réceptionnés en 1765.
L’église Saint-Nicolas a été réalisée en plusieurs étapes :

  • la tour a trois étages, couronnée d’un dôme au lieu d’un clocher en 1733 ;
  • la réfection du clocher de 1743 à 1746
  • l’édification de la nef de 1758 à 1762 avec les pierres restantes dans les ruines du château de La Chèze.
    Pendant la Révolution, l’église a servi de caserne et de magasin de fourrage.

Les derniers travaux datent des XIXe et XXe siècles.

Mobilier

L’église abrite :

  • une intéressante verrière
  • un maître-autel à baldaquin en bois et en marbre de Carrare,
  • un plafond à caisson de style Renaissance.

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