Prague

Depuis la colline de Petrin, Prague se donne des airs d’Italie sous ses toits de tuiles rouges et ses soudaines églises piquetées de flèches et ballonnées de bulbes baroques.
La ville aux cent clochers comme on l’appelle souvent sait se faire aimer, désirer tantôt tendre et mystérieuse tantôt clinquante et provoquante.


Prague
«  Je vois une grande cité dont la gloire confinera aux étoiles  » c’est par ces mots dit la légende que la princesse mythique Libuse, à l’origine de la dynastie des Premyslides, aurait prophétisé la fondation de Prague au 8ème siècle.

PONT CHARLES

Sous le pont Charles coule la belle Vltava qui prend sa source dans les montagnes de Sumava, à la frontière allemande et va se jeter dans l’Elbe à Melnik après une course de 430 km.


Le nom tchèque et le nom allemand de la rivière auraient comme origine le germanique ancien, wilt ahwa, eau sauvage.
C’est aussi le titre du deuxième mouvement du poème symphonique «  Ma patrie  », composé par Bedrich Smetana.

Le pont Charles, en pierre, relie la rive à la rive sur la Vltava depuis le 14ème siècle sous l’empereur du Saint Empire Charles IV (1316-1378).


Pour la petite histoire
Pour la construction du pont, le souverain Charles IV aurait demandé pour sa construction un horoscope.
Le calcul des astrologues donna alors une suite montante et descendante de chiffres impairs : 1,3,5,7, 9,7,5,3,1.
Ce qui fit que l’on posa la première pierre en l’an 1357, le 9 juillet, à 5 heures 31 minutes.

Une autre légende raconte que des œufs, du vin et du lait auraient été ajoutés dans le ciment. Ce qui devait contribuer à une stabilité parfaite pour de longs siècles à venir.
(In brochure de l’Office de Tourisme, 2010)

Le pont Charles s’est peuplé de statues baroques au début du 18ème lorsque la Bohême est revenue dans le giron romain après deux siècles de hussitisme.
Aujourd’hui, 30 statues exaltent encore les prophètes et dans le petit matin on plonge dans une féérie d’ombres mauves et de lumières sourdes.

Saint Jean Népomucène

La statue de Saint Jean de Népomucène est la plus ancienne du pont Charles. Elle a été érigée en 1683, à l’endroit où le chanoine a été assassiné en 1393.
Œuvre de Jean Brokof et V.J. Herold en bronze. Au centre du socle le blason du donateur M. Wunschwitz.


La légende
A Prague, sur le pont Charles, les touristes affluent et viennent toucher du doigt et pour certains de la main les plaques au pied de la statue de Jean Népomucène.
A gauche, le relief représente la reine se confessant à Saint Jean de Népomucène.
A droite, le relief représente Saint Jean de Népomucène jeté depuis le pont.
Les toucher dit la légende apporte chance et bonheur.

Chef d’œuvre d’architecture médiévale, le pont Charles est parmi les plus spectaculaires d’Europe. Il n’est pas droit et s’élance sur la Vltava sur 520 mètres de long et 9,5 mètres de large soutenu par 16 arches. L’architecte Peter Parler commença sa construction dès 1357 et l’ouvrage fut achevé en 1402.

La tour de garde du pont rive droite

La citadelle des rois de Bohême

Symbole du pouvoir, jadis siège des rois de Bohême, le château est aujourd’hui la résidence officielle des présidents de la République. Si le drapeau présidentiel flotte au-dessus des toits, il indique que le président est en République Tchèque.

Devant la porte du château, les soldats de la garde sont impassibles et restent au garde à vous. Depuis 1990, à l’initiative du président Vaclav Havel, ils portent un uniforme d’opérette bleu à boutons dorés avec une fourragère azur et rouge. Le costume est dû au costumier du cinéaste Milos Forman.
Au-dessus de chaque guérite, deux gigantesques sculptures représentant le combat des géants.
La parade de la relève de la garde en grand cérémonial, sonneries et trompettes a lieu tous les jours à midi.
Les touristes s’y bousculent !

Le musée Mucha

Situé dans le palais Kaunic, le musée Mucha est le premier musée au monde consacré à la vie et à l’œuvre d’Alfons Mucha (1860-1939).

La Ruelle d’Or

Construite sous Rodolphe II, les maisons de poupée de la ruelle d’Or collées aux remparts où dit la légende abritèrent jadis des alchimistes qui travaillaient au grand œuvre en concoctant la formule de la transmutation du plomb en or.
Ces petites maisons ont servis de casernement à la garde du château et des orfèvres s’y installèrent.
Ici aussi, le souvenir de Franz Kafka reste présent car il logea en 1917 dans l’une de ces seize maisons.
Aujourd’hui ces petites maisons typiques sont restaurées et sont entrées dans le circuit du vaste programme touristique de la ville.


«  Prague, la capitale magique de l’Europe  » (André Breton)

Des façades aux couleurs pastel sur les maisons de la Vieille Ville

Fardées d’ocre, de rose ou de mauve, de jaune crème ou pain brûlé ou de vert amende les façades des maisons de la Vieille Ville ressemblent à un décor de théâtre.

L’horloge astronomique

A droite, sur la façade du beffroi, une tour de 70 mètres, du vieil hôtel de ville, l’horloge astronomique.
Au registre inférieur le cadran est décoré de scènes peintes qui illustrent les travaux des saisons et représentent les douze signes du zodiaque.

Au-dessus c’est la partie animée de l’horloge. De chaque côté du cadran astronomique bordé de chaque côté de figurines qui s’animent à chaque heure sonnée.

Le cadran astronomique à la forme d’un astrolabe et indique la position du Soleil et de la Lune. L’aiguille dorée indique l’heure européenne (en chiffres romain) ainsi que l’ancienne heure bohémienne (en chiffres gothiques).
A gauche, la Vanité qui se regarde dans son miroir et l’Avarice qui tient un sac et un bâton.
A droite, le Squelette qui tire la cloche et à son côté un Musicien.
Dans les lucarnes qui s’ouvrent à l’heure, c’est le carrousel des apôtres suivis du Christ et de Judas (des statues en bois polychromes). Au-dessus quand lucarnes se ferment à la fin du défilé des apôtres, le coq se met à chanter en secouant les ailes et la Mort (le squelette) retourne le sablier du temps.
La foule des touristes se pressent pour jouir du spectacle et les bras sont tendus au-dessus des têtes pour ne rien rater du spectacle. Les flashs crépitent dans une bousculade bon enfant et beaucoup se bousculent pour être photographié devant l’horloge.


La légende de l’horloge astronomique
La notoriété de l’horloge astronomique de Prague s’étendait sur toute l’Europe. Beaucoup voulurent, que l’horloger tchèque maître Hanus construise pour leur ville un dispositif à mesurer le temps aussi parfait.
Les notables de Prague voulait garder leur exemplaire unique alors ils firent aveugler maître Hanus.

On raconte aussi que si l’horloge astronomique de la Vieille Ville venait à s’arrêter, la guerre viendrait dans le pays.
(In brochure de l’Office de Tourisme, 2010)

La maison aux Trois violons

La maison aux Trois violons est l’une des enseignes les plus connus de Prague. Ondrej Otto, la veuve du célèbre luthier y habitait.


«  La vie des Tchèques est dans la musique… » (Bedrich Smetana, compositeur, auteur de la " Moldau ")

Monastère de Strahov

C’est au 12ème siècle que l’ordre français des Prémontrés, répondant à l’appel du duc de Bohême Vladislav II s’installèrent sur cette colline dominant Prague.


Strahov : Salle philosophique
Au cours du dernier tiers du 18ème siècle, l’abbé Vaclav Mayer eut conscience de la nécessité d’une autre salle pour abriter les acquisitions nouvelles de la bibliothèque. A cette fin, il fit construire par l’architecte d’origine italienne, naturalisé en Bohême, Ignace Giovanni Pailliardi, la salle philosophique actuelle sur l’emplacement d’un ancien grenier. La façade était déjà érigée en 1783, mais après l’achat avantageux d’une bibliothèque en bois de noisetier, qu’il fit venir du couvent des Prémontrés supprimé de Louka près de Znojmo, l’architecte adapta les dimensions de la future salle à celle des rayons. L’aménagement fut réalisé dans les années de 1794 à 1797 par son auteur d’origine, Jan Lahofer de Dasovice, et transformé en style néo-classique.
Les dimensions surprenantes de la salle (longueur 32 mètres, largeur 10 mètres, hauteur 14 mètres) sont encore soulignées par une peinture de plafond monumentale (il ne s’agit pas d’une peinture al freco, peinte en six mois de l’année 1794 par le peintre viennois Franz Anton Maulbertsch, avec l’aide d’un seul assistant. Les rayons supérieurs des livres ne sont accessibles qu’à partir de la galerie vers laquelle conduisent des escaliers tournant en spirale, placés dans les deux coins, cachés par de faux dos de livres.
(In brochure touristique de Strahov)

La bibliothèque réunit cent trente mille livres, mille cinq cents incunables et vingt-cinq mille manuscrits.

La maison qui danse

Le long de la Vltava ondule «  la maison qui danse  ». Achevée en 1996, elle a reçu le surnom de «  Ginger et Fred  », les deux tours voulant évoquer la silhouette du couple mythique des comédies musicales américaines.
Ginger Rogers, la tour en verre, s’appuyant sur Fred Astaire, la tour en béton.

Le cimetière juif de l’ancien ghetto

Du ghetto, il ne reste à Prague que l’hôtel de ville du 16ème siècle, six synagogues et le vieux cimetière mais l’esprit des grands noms de Kafka ou Einstein.


«  Troisième âme des pays tchèques  » ainsi le poète Franz Werfel désignait-il la communauté juive de Bohême.

Dans le vieux cimetière juif, s’enchevêtrent sous l’ombre apaisante des arbres les stèles. Hallucinant chaos de 12.000 stèles sur lesquelles des mains pieuses déposent encore des pierres et des pièces votives.
La sépulture la plus ancienne est celle du poète et érudit Avigdor Kara, date de 1439 et les derniers enterrements ont eu lieu en 1787.
On estime à 200.000 corps ensevelis dans ce cimetière, superposés parfois sur six épaisseurs en raison de la loi juive qui interdisait de les déplacer.

Kafka

L’écrivain Frank Kafka hante cette ville peuplée de fantômes, de fresques polychromes, de saints, de nymphes callipyges, de guerriers nus, d’atlantes, de soldats, d’angelots, d’hommes connus ou inconnus et autres cariatides, …


Frank Kafka repose dans le cimetière juif d’Oslany.