Villefranche sur Saône

Villefranche sur Saône : capitale du Beaujolais

Villefranche fut fondé en 1140, par Humbert III le Vieux seigneur de Beaujeu de 1137 à 1193, pour protéger le Beaujolais des archevêques comtes d’Anse et du Lyonnais et particulièrement pour faire face à leur forteresse d’Anse.
En 1260, ils accordent une charte de franchise pour attirer les talents et faire prospérer la cité. La ville tient son nom de cette franchise. La ville offrait alors les terrains pour construire sa maison et seul l’impôt sur la toise, sur la largeur de la façade, était réclamé. Une toise valait 1,95 m. Comme par hasard toutes les maisons se sont construites avec d’étroites façades mais toutes en profondeur pour s’exempter de l’impôt !
C’est en 1540 que Villefranche remplace Beaujeu comme capitale du Beaujolais.
La ville est parfois appelée Villefranche en Beaujolais.


Ses habitants les Caladois tirent leur nom du mot franco-provençal calada qui signifie "rue à galets en pente". Par extension le mot désigne dans la région de Villefranche toute rue pavée de galets du Rhône.

Aujourd’hui Villefranche sur Saône s’appelle plus communément Villefranche Beaujolais.

Une vue du vignoble à Odenas

Rue Nat’
La rue Nat’ comme l’appelle les Caladois. Autrefois cette rue était le grand chemin de Bourgogne, construite parallèle à la Saône et s’est appelée successivement Grande rue, rue Royale et rue Impériale.
La ville a été construite en suivant le schéma d’un bateau autour de l’axe central que constitue la rue Nationale sur plus de 1,5 km. Au centre de la rue, qui forme un creux, s’est élevée la collégiale Notre-Dame des Marais.

Rappel historique

Pierre et Anne de Beaujeau sont représentés, en mosaïque, sur la façade.

La charte de franchise " C’est en 1260 que le sire Guichard IV de Beaujeu promulgua la charte de Ville-Franche…."

Au 834 rue Nat’


Maison des Bourbons
Edifiée entre 1492 et 1507, cette maison aux trois corps séparés par deux cours fut celle d’un chambellan de Pierre de Bourbon, Philibert de la Platère.
Sa décoration intérieure, sa tourelle élancée, son arc gothique d’une surprenante légèreté et ses culots sculptés méritent la visite.
Les armes des Bourbons figurent en bonne place : deux cerfs ailés présentant l’écu de France et portant au col la ceinture "espérance".
Les initiales de Pierre de Bourbon et d’Anne de France, fille de Louis XI, encadrent saint Michel terrassant le dragon.
(In signalétique de la ville)

Au 810 rue Nat’


Maison Giliquin
Propriété des héritiers de Claude Giliquin, avocat d’Anne de Beaujeu, cette maison de la deuxième moitié du XVIe siècle offre un exemple typique de l’architecture caladoise.
La façade principale était souvent négligée au profit de la cour intérieure, véritable écrin particulièrement soigné.
Ici la tourelle en saillie commande son réseau de galeries aux arcades en plein cintre, ornées d’agrafes à la clef. Au centre, le puits rustique demeure l’un des derniers témoins d’une époque ou l’eau courante ne courait pas sur nos éviers.
(In signalétique de la ville)

Au 638 rue Nat’


La maison de La Bessée
Il ne reste de la maison d’origine que cette remarquable sculpture de 1500, heureusement rapportée sur la façade du XIXe siècle.
Elle figure sur les armes de la Bessée, illustre famille d’échevins : un écu porté à droite par un lion, à gauche par un griffon et timbré d’un heaume surmonté d’une tête de chien.
Selon la légende, Isabelle de la Bessée aurait été enlevée par le sire de Beaujeu, Edouard II. Le roi de France dut intervenir militairement pour rendre la belle à son papa.
Il en profita pour annexer le Beaujolais à la couronne. C’était en 1400…
(In signalétique de la ville)

Angle 476 rue Nat’


La Grenette et le Faucon
Pour ouvrir la rue nouvelle Grenette en 1861, on détruisit une partie de l’Hôtel Bottu de Saint Fons dont le reste fut abattu en 1900.
Il ne reste que cet escalier ne desservant plus que les nuages.
Remarquez le magnifique culot sculpté représentant un paysan agenouillé, chapeau à la main et chevelure tombant sur les épaules.
En face, on imagine le peuple besogneux du Moyen Age se pressant dans l’étroite rue du Faucon dont la maison à colombage est l’unique vestige.
(In signalétique de la ville)

Au 47 rue Nat’


La maison dite "de l’Italien"
L’histoire raconte qu’un architecte italien aurait réalisé ce superbe bâtiment d’où son nom.
C’est l’une des plus majestueuses maisons de la ville du 16ème siècle, exemple du style renaissance italienne. C’est la seule à disposer d’une cour d’honneur donnant sur la rue.
La façade principale évoque le palais de Jacques Cœur à Bourges. Elle est percée de larges ouvertures à meneaux et ornée d’une balustrade finement sculptée. Une tourelle polygonale, avec un escalier à vis, surmontée d’une pièce belvédère permet de découvrir les toits de la cité.
Une galerie Renaissance à la décoration raffinée traverse le bâtiment. Au rez-de-chaussée s’est installée une brasserie.
(In numéro du petit patrimoine : 69264-7)

Mur de la rue de Grenelle à l’angle de la rue Nationale
La fresque des Caladois célèbres créée par le Caladois Michel Laporte en 2000.

Humbert III
Fondateur de la Ville
Pierre Louvet
1er historien de Villefranche
Jean Marie et Manon Roland
Révolutionnaires girondins
Claude Bernard
Inventeur de la médecine expérimentale
Lieutenant Général Chabert
Officier de l’Empire
Jean Vatout
Académicien français
Pierre Montet
Egyptologue
Raymond Depardon et Maurice Baquet
Artistes

Au-dessous les quatre personnages sont de gauche à droite :
François et Germain Bonnet Industriels
Victor Vermorel Industriel
Joseph Léon Jacquemaire Industriel

Au 739 rue Nat’ - 30 rue Roland


La maison du Patrimoine
Installée dans la belle noble maison construite au cours du 16ème siècle par Marguerite de la Roche. Elle présente une façade simple rythmée par deux étages de fenêtres à meneaux.
La Maison du Patrimoine abrite des expositions temporaires illustrant les arts et traditions populaires ou valorisant le patrimoine local.

Au niveau du 800 rue Nat’ : Passage de l’ancienne Mairie

Eglise Notre-Dame des Marais

La collégiale est située au centre de la rue Nat’.

L’édifice a commencé à être construit au 12ème siècle dans le style roman dans les marais du Morgon. Au 13ème siècle, l’église comporte le chœur, cinq travées et le petit clocher.


Pour la petite histoire.
La légende raconte qu’un berger, faisant paître ses bêtes sur un terrain marécageux souvent inondé par le Morgon, découvrit une statue de la Vierge. Sur avis du curé, on transféra la statue dans l’église paroissiale. Le lendemain, elle avait disparu et le berger la retrouva à l’endroit de sa découverte. On décida alors d’édifier sur cet emplacement une chapelle dédiée à Notre-Dame, devenue la collégiale Notre-Dame des Marais.

Puis la construction s’est poursuivie grâce aux libéralités de Pierre et Anne de Beaujeu, en style gothique pour être achevée au début du 16ème siècle en style gothique flamboyant notamment par l’ajout de deux travées, de la façade et d’un clocher. Ce dernier fut détruit en 1566 et il a fallu attendre 1862 pour la construction du clocher actuel.
La collégiale Notre-Dame des Marais possède un clocher roman (chevet) et un clocher gothique flamboyant (façade), avec une flèche de 72 mètres de haut.

La façade gothique flamboyant
Détails
A gauche, le cerf psycho-pompe :
le cerf « cervus » est un animal christique à l’image du Sauveur « servus »
Détails de la façade
Le chevet roman
Nef : A gauche la chaire du 16ème siècle en marbre polychrome

15 chapelles toutes dotées de vitraux

Chapelle Saint Roch

Prononcez "Saint Rô" à la beaujolaise !


Cette chapelle appartenait à la confrérie des cordonniers dont les patrons étaient saint Crépin et saint Crépinien. Elle y organisait des cérémonies religieuses au moment des fêtes des saints patrons ou de funérailles de confrères.
Le retable de saint Roch avec son tableau, huile sur toile datée de 1633 est classé monument historique depuis le 16 mai 2003.
Saint Roch est coiffé du chapeau de pèlerin et porte le bourdon dans sa main gauche, attributs habituels des pèlerins.
Sur la droite et en bas du tableau l’on peut apercevoir un chien apportant un pain à saint Roch.
Différents textes le font naître à Montpellier au XIVe siècle. Au cours du pèlerinage qu’il entreprit à Rome, saint Roch se consacra avec dévouement et courage aux pèlerins malades. Il contracta la peste après avoir soigné des pestiférés sur la route qui le ramenait de Rome. Résolu à attendre la mort dans une forêt, il obtint la guérison après avoir reçu la visite d’un ange qui lui indiqua également une source et avec l’aide d’un chien qui lui apportait chaque jour du pain. Guéri de la maladie, saint Roch devint le saint guérisseur pour l’ensemble de l’Europe. il fut canonisé en 1622.
Après la terrible épidémie de peste de 1564, la paroisse de Villefranche, comme bien d’autres se voua à "monsieur saint Roch".
(In signalétique de la chapelle)


technique : menuiserie ; peinture
désignation : autel, retable, tableau : Saint Roch soigné par l’ange, cadre
localisation : Rhône-Alpes ; Rhône ; Villefranche-sur-Saône
édifice : église Notre-Dame-des-Marais
dénomination : autel ; retable ; tableau ; cadre
matériaux : bois : ciré ; toile (support) : peinture à l’huile
dimensions : h = 118 ; la = 200 (Toile)
inscription : date
précision inscription : Date : 1633 (au centre, dans la partie inférieure de la toile).
auteur(s) : Ricci Pietro (?, peintre)
école ou atelier : Italie (?, école)
siècle : 17e siècle ; 2e quart 17e siècle ; 2e moitié 19e siècle
date : 1633
historique : Autel du 17e siècle. Tableau de 1633. Menuiserie de la 2e moitié 19e siècle (néo-gothique). La toile serait une œuvre italienne de Pietro Ricci.
protection MH : 2033/05/16 : classé au titre immeuble
propriété : propriété de la commune
type d’étude : liste objets classés MH
copyright : © Monuments historiques, 2003
date versement : 2004/02/12
référence : PM69001205
In www.patrimoine-de-france.org


La verrière de la chapelle saint Roch
Le vitrail possède quatre lancettes, tympan à onze ajours principaux.
H. de 4,30 m et L. de 3,20 m. il représente saint Charles Borromée donnant la communion aux pestiférés de la ville de Milan en 1575, motifs végétaux au tympan. Derrière les personnages, nous pouvons voir la cathédrale de Milan magnifiquement représentée par l’auteur du vitrail. Il est signé et daté "L.L. Lobin 1880". Il s’agit de Lucien-Léopold Lobin (1837-1892) fils et élève de Julien-Léopold Lobin, directeur de la Manufacture de vitraux de Tours fondée en 1848.

Chapelle de Notre-Dame des Sept Douleurs

Le tableau figurant une Pietà est de Lapitho (19ème siècle). Le vitrail a pour sujet " La pâmoison de la Vierge ".

Chapelle du curé d’Ars

La statue du curé d’Ars est du sculpteur caladois Métra Père (1906). Le vitrail a pour thème " Jésus à Béthanie, chez Marthe et Marie "

Chapelle Saint Louis de Gonzague

Elle remonte au 14ème siècle. La statue est cele de Saint Louis de Gonzague (ne pas confonde avec Saint Louis). Le vitrail de Varrelon a pour sujet " Le Christ bénissant les enfants ".

Chapelle de la Vierge

L’autel est surmonté d’un retable très ouvragé avec au centre la statue de Marie tenant son fils. L’ensemble est en marbre blanc dû à Fabisch.
Le vitrail représente la promulgation en 1854 par le pape Pie IX du dogme de l’Immaculée Conception.
A droite une toile de Cornu (19ème siècle) avec pour thème la statue de Notre Dame dans les marais.

Chapelle

Vitrail

Fonds baptismaux


technique : fonderie
désignation : couvercle des fonts baptismaux
localisation : Rhône-Alpes ; Rhône ; Villefranche-sur-Saône
édifice : église Notre-Dame-des-Marais
dénomination : couvercle des fonts baptismaux
matériaux : bronze
description : Orné de feuilles d’acanthes et surmonté d’une statuette du Christ à genoux. La statuette de saint Jean-Baptiste a disparu.
dimensions : Dimensions non prises.
état : élément
siècle : 17e siècle
protection MH : 1908/02/01 : classé au titre objet
propriété : propriété de la commune (?)
type d’étude : liste objets classés MH
copyright : © Monuments historiques, 1993
date versement : 1993/11/26
référence : PM69000774
In www.patrimoine-de-france.org

Clés de voûte

Orgue de tribune
2.300 tuyaux composent l’orgue de tribune.

L’orgue de Joseph Callinet a été transformé par Hugues Beaucourt en 1873 : celui-ci modifie certains jeux et déplace le positif à l’intérieur du buffet du grand corps.
Le grand buffet sculpté comprend trois tourelles surmontées d’élégantes statues (au centre, le Roi David entre deux musiciens du Temple de Jérusalem), ainsi que deux plates-faces. Au bas des tourelles, en cul de lampes, des têtes d’angelots. A droite et à gauche du grand buffet des ornementations plaquées cuivre (instruments de musique).
Le petit buffet sculpté du Positif comprend trois tourelles et des statues représentant les prophètes de la Loi, avec également deux plates-faces.


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par  gs

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