Combronde

Toponymie
Avant l’ère chrétienne, semble-t-il, son nom était "Cumba-Runda", puis Cumbidobrense Combronita (VIIIe s.), Combronio (1295), Combrondio (1303), qui viendrait du vieux français combre, lui-même dérivé du gaulois comboros (confluent)

Ses origines

Elles remonteraient à l’époque Celtique
Un dolmen et une pierre branlante ont été trouvés près de Combronde.

Avant l’ère chrétienne, les habitants du lieu occupaient une petite cité construite sur pilotis en bordure d’un lac. Cette cité lacustre portait le nom de "Cumba-Runda ".

La légende veut que les Romains aient asséché le lac en faisant une percée à Saint-Myon Elle porte encore le nom « la percée des Romains » ou « la trouée de César ».
En 1845, lors de travaux pour la construction d’une route allant de Combronde à Saint-Myon un cimetière de l’époque Gallo-romaine, a été découvert au quartier des Lignières. On y a trouvé des médailles du haut empire romain, une hache à douille, du Bronze final, des tombes, des ossements, des vases cinéraires et monnaies gallo-romaines.

Une voie Romaine passait à Combronde, on en remarque un tronçon bien conservé qui porte toujours ce nom.
Vers 1953.des sépultures et objets du Moyen Age ont été mis au jour à côté de la mairie

Sur l’emplacement actuel de l’Hôtel de Ville s’élevait un fort englobant un véritable village jusqu’‘à la fin du XVIIe siècle.
Combronde est qualifiée de "ville forte" en 1495

Dans le dictionnaire géographique portatif des libraires associés de Paris de 1784 vu par le censeur royal Riballier, il est dit peu de chose sinon « oppidum candidobrinse » et que pour l’heure c’est un marquisat.
Combronde était une baronnie érigée en marquisat en mai 1637 en faveur de René du Puy du Fou (René II du Puy du Fou, 1595-1642).
Ce marquisat a été acquis par le seigneur de la Barde-Brion, qui l’a donné par testament à Jacques Amelot de Chailloux, ministre d’état mort le 7 mai 1749.
Donc René II du Puy du Fou baron puis marquis de Combronde vend le marquisat au Seigneur le Barde Brion qui le donne par testament à Jean-Jacques Amelot de Chaillou et il est vendu en 1764 à Gilbert François de Capponi qui fut le dernier marquis de Combronde.

Les Capponi étaient un rameau installé en France d’une grande famille florentine ; Lorenzo Capponi († 1573 à Lyon) s’installa comme banquier à Lyon. Son descendant Gilbert François de Capponi (1730-1788) acheta le marquisat de Combronde le 14 juin 1764 à la succession du ministre Jean-Jacques Amelot de Chaillou.

Patrimoine civil

  • Le château des Capponi (actuelle mairie)
    Après la révolution, vers 1792, ce monument devint la propriété et le centre administratif de la commune.

    Cet édifice abritait alors la Mairie, la salle de justice de paix la chambre de police municipale et de dépôt, le portier, les appartements des gendarmes (en 1806, date de rétablissement d’une brigade), la chambre de l’instituteur public et les logements du curé et du vicaire (dès l’an XI).

Actuellement le bâtiment est quasi intégralement affecté à la Mairie.
Son architecture extérieure, dont les extrémités sont marquées par des pavillons plus élevés d’un étage, est marquée par une certaine austérité qui contraste avec la finesse et le charme de sa décoration intérieure.

Par une cage d’escalier monumentale, de plan carré, avec une belle rampe en fer forgé, on accède à l’étage.
Au centre, éclairée de trois fenêtres et percée de cinq portes, la salle des Armoiries est la plus remarquable. Cette salle, ainsi que ses peintures a été restaurée en 1982, comme l’avaient été auparavant la salle d’honneur, l’ancienne salle-à-manger, avec son superbe poêle en faïence.

  • Fontaine et Croix du Tonneau

Cette fontaine est sûrement un des monuments les plus connu de Combronde.
Elle est en andésite de Volvic. Le fut, lui, est en un seul bloc.
Sa sculpture aurait été exécutée par un tailleur de pierre de Volvic dénommé Legay.

Patrimoine religieux

  • La croix du Tonneau, ou de Bonnefond (ci-dessus)

Cette croix en lave, à fleurons bulbeux et quadrilobe central à accolades, est montée sur un haut fût cylindrique à nervures
La figuration, raffinée, comprend un Christ entouré de la Vierge et de Saint-Jean et, de l’autre côté, une Vierge à l’Enfant, assise et couronnée. Cette croix a été classée au titre des Monuments historiques en 1961.

  • Eglise Saint-Genès le Comte (XIIe et XIXe)

Eglise d’origine romane (chœur, piles de la nef) modifiée au 19e siècle par des travaux d’agrandissement et la création d’un décor intérieur utilisant les motifs peints de l’époque (ciel étoilé, motifs géométriques). Ensemble peint plus original sur les murs sud et ouest avec un Christ bénissant entouré de figures d’angelots et de deux anges agenouillés.

  • Le clocher et sa porte

    Le clocher est construit en Volvic alternant avec la pierre blanche sur plan quadrangulaire.
    Son porche abrite une statue de la Vierge à l’Entant en bois polychrome (XVIIe-XVIIIe s.).
    I1 est coiffé d’une flèche octogonale en ardoises qu’entoure une balustrade découpée.

  • Chevet tricorps en hémicycle et absidioles
    Des baies étroites et ébrasées s’ouvrent entre les contreforts.

Intérieur comprend :

  • la nef de trois travées couverte en berceau.
  • Le chœur terminé par une abside en hémicycle
  • les bas-côtés voûtés d’arêtes avec doubleaux.
  • Les chapiteaux romans des piliers de la nef sont remarquables.

On y voit un bestiaire qui constitue un bon exemple de stylistique ornementale se servant du corps des animaux - principalement des quadrupèdes - pour créer des compositions.

Le chapiteau de la Luxure est un exemple unique de ce mode de représentation en Auvergne : aux côtés du jeune homme chevauchant un bouc et tenant une corne de sa monture se trouve une sirène oiseau.

Cet édifice a été complètement modifié, restauré et agrandi de 1836 à 1856.
Le clocher, détruit en grande partie sous la révolution, a été reconstruit sur le transept en 1837. Mais après des vices de forme qui le rendent dangereux, on doit le démolir et le reconstruire en 1839. En 1855 le clocher à nouveau des mouvements dangereux ;
Alors décision est prise de le démolir, de le reconstruire sur des piliers neufs.
On décide aussi d’agrandir l’église romane.
Croix de « Saint-Genès » ou plutôt du quartier Saint-Genès car elle est à l’effigie de Saint Antoine le Grand que l’on invoquait avant Saint Roch lors des épidémies de peste.

Avers : Saint Antoine & revers : Christ tronqué

Le socle et le fût datent de 1526, d’après les inscriptions gothiques ; en revanche, le croisillon est nettement plus tardif, sans doute du XVIIe siècle.


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par  gs

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