La Peyratte

La commune de La Peyratte se situe dans le département des Deux-Sèvres, à l’est du Pays de Gâtine, dans une région de bocage où se mêlent vallées humides, collines et haies.

Histoire

Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de la Peyratte.

Eglise Notre Dame

La date précise de la construction de l’Eglise de Notre-Dame de La Peyratte n’est pas déterminée mais se situe certainement au début du XIIe siècle, vers 1100.
Elle est l’œuvre des moines de Talmont qui sont venus établir un prieuré à La Peyratte aux environs de 1070.
L’Eglise de Notre-Dame retient l’attention par son caractère d’authenticité marqué par la rigueur et la sobriété. Austère, elle est typique du pur art roman Gâtinais. C’est une des rares églises à avoir traversé neuf siècles sans trop de dommages.
C’est une église prieurale.

  • Les deux chapelles latérales qui forment le transept sont de construction postérieure à la nef.
  • La chapelle nord :

de style gothique, date du XVIIe siècle ; elle est dédiée à la Vierge. Sur son autel en granit, dans la niche, trône une très belle statue en bois de la Vierge tenant l’enfant Jésus.

  • La chapelle du Nord

est de construction encore plus postérieure, probablement au XIXe siècle quand l’agrandissement de l’église a été décidé.
Elle abrite un autel en bois doré et dans la niche se trouve une statue de saint Roch accompagné de son chien. Dans une châsse repose les reliques du Saint qui étaient portées chaque année en pèlerinage jusqu’à une statue de Saint-Roch située à la croisée du chemin de Moulin Neuf sur le chemin de Puyrajoux.
Ce pèlerinage qui attirait des foules nombreuses au siècle dernier avait lieu chaque année, le dimanche suivant le 15 Août. Il a cessé aux environs de1960.

  • Le chevet de l’église est plat.

Extérieur

A l’extérieur, les deux portails sont à voussures et berceaux brisés. Celui du fond, à l’ouest, s’ouvre sur une façade classique bien romane, surmontée d’un pignon triangulaire souligné d’une corniche.
Le portail Sud est à berceau brisé à deux rouleaux sur colonnettes de chapiteaux décorés de feuillages ; il a été longtemps précédé d’un rustique « ballet » (sorte de préau) qui fut démoli en 1920. Une bretèche au-dessus du portail Sud ainsi qu’au-dessus de la porte des moines, à l’extérieur, renforce l’idée d’une église fortifiée.

Portail sud en arc brisé


Au-dessus bretèche et modillons figurés.

  • Le clocher

Le clocher (17 m) est presque plat et presque carré (6 m sur 7). Au dessous de la toiture du corps de l’église et sur les quatre faces du clocher, des « corbeaux » sculptés soutiennent les blocs de pierre rectangulaires. Il représentait des visages, des formes plus ou moins grimaçantes, des têtes d’animaux sauvages, tous issus dit-on de l’humour instantané des sculpteurs qui s’inspiraient soit des habitants soit des compagnons bâtisseurs. C’était à l’époque une des rares façons de pouvoir représenter la vie du village et de ses habitants.

Intérieur
A l’intérieur de l’église, les tableaux représentant les quatorze stations du Chemin de Croix sont des peintures à l’huile installées en 1854 mais leur auteur est resté inconnu.

  • Le retable à ailes

Le retable à ailes classé en 1979
Le superbe retable à ailes du maître autel, adossé au mur du chevet, mérite attention. L’œuvre classée en 1979 a été restaurée en 1990-1991 par un maître ébéniste, restaurateur d’objet d’art. La beauté de ce tabernacle doré a été relatée dès 1695 lors d’une visite de l’archiprêtre dans la paroisse. Son origine date, semble-t-il, du début du XVIIème siècle et sa destination probable était la chapelle des Capucins de Saint-Martin de Ré mais son auteur, le sculpteur parthenaisien Claude Laumosnier, n’en a jamais fait la livraison.
Le meuble est large de 4x3 m de hauteur, en bois de chêne et de noyer, peint et doré.

Croix hosannière

En granit et composée de quatre colonnes semi cylindriques engagées, la croix hosannière de 12 m est l’une des plus belles et des plus hautes du département .

Hosannière
De Hosanna désignant le dimanche des Rameaux. L’hosanne (ou ozanne), buis sacré, était déposé à cette occasion au pied de la croix.

Oratoire saint Roch


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par  gs

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