Sumène

Devise : " Ayant Dieu pour défense, nous ferons résistance. "

Sumène est bâtie au confluent de 2 rivières le Recodier et le Rieutord sur la faille des Cévennes. Située en zone périphérique du Parc National des Cévennes, la ville est une terre de transition avec une partie schisteuse, et une autre calcaire représentée par la garrigue et toutes ses essences odorantes.

Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sumena en 1150 ; Sumena en 1174 ; [Beata-Maria de] Sumenis en 1297 ; [Locus de] Sumena en 1314 ; Sumena en 1384 ; Sumene en 1435.
C’est à l’origine un hydronyme qui s’est fixé par la suite comme toponyme selon un processus fréquent en toponymie.
La racine est identique à celle de la Somme, Sumina latinisé en Sumara, mais avec glissement de l’accent. Le type Sumena remonte au gaulois Su-mēnā « La bien douce ».

Histoire

Dès la période paléolithique et néolithique les vallées des Basses Cévennes sont habitées par les hommes préhistoriques. Des traces d’un habitat humain dans les grottes du massif calcaire du Ranc de Banes ont été retrouvées. De nombreux mégalithes s’échelonnent sur les crêtes.
Les Romains qui ont occupé la région construisirent de nombreuses voies de communication et exploitèrent les mines de fer des Jumeaux. La ville est sur la route des Ruthènes voie reliant Nîmes à Millau.

Au IXe siècle, des moines bénédictins s’installent sur la rive gauche du Rieutord et fondent le quartier de « La Coural ». Ils y construisent une église fortifiée qui sera ruinée à la Réforme et entreprennent de grands travaux afin de cultiver la vigne, le châtaignier, les céréales et l’olivier en défrichant et épierrant le territoire. Les parcelles sont implantées sur les terrasses appelées traversiers, faisses, bancels ou accols. Ils exploitèrent également des mines de charbon de terre (mines du Sounalou).

Au Moyen Age, Sumène est une importante cité commerciale protégée par des remparts. La ville a une structure type du village-rue des Basses Cévennes en s’étirant le long du Chemin Royal. Les édifices sont mitoyens et bâtis de part et d’autre de la rue principale. Elle doit son essor économique à l’industrie lainière, à celle du cuir et de la tonnellerie alimentée par les châtaigniers de l’arrière pays. Entre 1490 et 1560 la tonnellerie de Sumène vendait sa production dans tout le Languedoc pour y loger du vin mais aussi dans les ports de pêche tels Marseille ou Sète pour y conserver du thon, des anchois ou des sardines salés. La tonnellerie cévenole s’est maintenue jusqu’au XIXe siècle.

Les idées de la Réforme se diffuse dans les zones économiques les plus florissantes ou l’on tisse la laine, la soie, ou l’on extrait le charbon, ou l’on travaille le cuir et le bois. La population embrassera la religion protestante dont les idées sont colportées par les marchands et artisans qui passent par les Cévennes pour le négoce du tissage. La ville resta 80 ans sans prêtre et sera la première ville après Nîmes à être pourvue d’un pasteur. Elle repassera massivement au catholicisme après la Révocation de l’Edit de Nantes.

A noter un artisanat sur meubles dits de l’Ecole de Sumène (1600 à 1790) donnant de magnifiques placards ou armoires sculptées souvent appelées armoires languedociennes à Pézenas et Marseille.

De la fin du XVIIIe siècle au XIXe siècle c’est l’âge d’or de l’économie cévenole grâce à la soie. Les vers à soie sont élevés dans les magnaneries et le tissage de la soie a lieu dans les filatures le long des rivières
Malgré le déclin de l’industrie de la soie, il reste quelques entreprises innovantes dont l’Arsoie qui produit des bas couture de luxe et exporte dans le monde entier.

Aujourd’hui, la ville s’oriente vers un tourisme vert et une production de qualité : AOC Oignons doux des Cévennes, AOC pélardons, pommes reinettes du Vigan, châtaignes, jus de kiwi…

Eglise Sainte-Marie Notre Dame

Le portail a été mutilé lors des inventaires en février 1906.
L’église été construite à la fin du XVIIe siècle puis a été restaurée au XIXe siècle.
La cloche de l’église a été fondue en 1792 et le portail a été en partie détruit en février 1906, lors des inventaires.

  • Le chœur et l’abside :

    Les peintures sont l’œuvre des peintres Melchior Doze et Beaufort, des élèves du peintre David.
    Le sol de l’église est en pente pour évacuer l’eau, en cas de crue, ces dernières étant fréquentes dans les Cévennes.


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par  gs

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