Pleyben







Les enclos paroissiaux

Les vaisseaux de pierre : trésors de la Bretagne
Aux XVIe et XVIIe siècles, la Bretagne indépendante puis autonome, dopée par le commerce maritime, connaît une brillante prospérité. Des petites paroisses, qui doivent souvent leur richesse à la toile de lin, se lancent dans l’embellissement de leurs enclos paroissiaux, aux fonctions non seulement religieuses, mais sociales, politiques, administratives et économiques.
À la fin du XVIIe siècle, en raison des taxes instaurées par Colbert, les toiles de lin de Léon perdent leur principal marché d’écoulement, l’Angleterre, ce qui sonnera le glas de l’essor des enclos.
Restent ces monuments, témoins d’une civilisation rurale aujourd’hui disparue, qui a su, pour notre plus grand bonheur, attirer les meilleurs artistes de son temps.
(In Finistère Tourisme, Août 2016)

Histoire des enclos paroissiaux (suivre le lien)

Entre monts d’Arrée et montagnes Noires, Pleyben est limité au nord par la Douffine et au sud par l’Aulne Pleyben bénéficie d’un cadre vallonné et verdoyant ; la commune fait partie du Parc naturel régional d’Armorique

En Pays Bidar, Pleyben

Pleiben war’raok atao : Pleyben toujours en avant .
Pleyben fut l’une des paroisses primitives de l’ancienne Armorique au 6ème siècle et connue d’abord sous le nom de Plebs Yben ("bourg d’Yben", lequel serait un saint breton plus ou moins mythique connu sous les noms de saint Yben ou saint Ethbin) le nom étant parfois transcrit au haut Moyen Âge sous les variantes Pleizben ou Pleiben. Les origines ne sont pas connues avec certitude, mais la toponymie de plusieurs lieux-dits laisse supposer une origine monastique. Les Templiers y auraient eu une léproserie.
C’était une des paroisses les plus vastes du diocèse de Quimper…

En 1771, des archives prouvent que le marquis de La Fayette possédait les terres du Lun et de Kerguillé à Pleyben.

L’enclos


L’enclos
L’enclos typique est constitué de cinq éléments indissociable : l’église, le calvaire, l’ossuaire, la porte monumentale et le mur d’enceinte. Chef d’œuvre de l’art religieux, l’enclos paroissial de Pleyben est, sans conteste, l’un des plus beaux et des plus complets de Bretagne.
(In fiche signalétique de l’église)

Eglise Saint Germain


L’église Saint-Germain
La splendide église Saint-Germain (1530-1690) est un édifice remarquable tant par son étendue que par le style de son architecture, singulier mélange de gothique et de style Renaissance. Cet édifice est dominé par deux clochers dont le plus prestigieux es celui de droite.
Il s’agit d’une tour Renaissance couronnée par un dôme à anternons.
l’autre est de style cornouaillais
A l’intérieur, la nef présente une voûte lambrissée, ses nervures et ses magnifiques sablières sont sculptées et peintes et représentent des scènes mythologiques ou sacrées.
(In fiche signalétique de l’église)

Sous le porche de la porte monumentale

L’ossuaire

Gothique breton tardif.
L’église Saint-Germain, dont la construction a commencé en 1530, interrompue pendant les guerres de la Ligue (20 ans), a été achevée en 1583.

Intérieur
L’église est en forme de croix latine à trois vaisseaux lambrissés.

Le chevet est de style Beaumanoir.

La nef est surmontée d’une voûte lambrissée datant du XVIème siècle entourée de belles sablières.

L’église est ornée de nombreuses statues polychromes.

La sacristie, construite vers 1680-1690, est dotée d’une coupole centrale et des chapiteaux de style ionique.

Le calvaire


Le calvaire
Le calvaire édifié en 1555 et déplacé en 1738 fait partie des trois calvaires importants du Finistère (avec Notre-Dame de Tronoën à Saint-Jean Trolimon et celui plus récent de Guimiliau), et prend des airs d’arc de triomphe.
On peut y admirer une trentaine de scènes de la vie du Christ, sculptées dans la pierre de Kersanton et étagées sur deux niveaux. Son aspect actuel date de 1743.
(In fiche signalétique de l’église)


Pour la petite histoire
Le célèbre prédicateur Julien Maunoir prêcha des Missions à Pleyben en 1665 et en 1676. Mort en 1683, quelques années plus tard des miracles lui sont attribués à Pleyben : en 1686, Jean Pezron, de Pleyben, qui avait été treize ans sans marcher fut guéri et il en fut de même en 1687 pour Jeanne Le Joncour, originaire de la paroisse également.

Le 27 juillet 1693, se déroule à Lothey, village situé sur l’autre rive de l’Aulne par rapport à Pleyben, la clôture solennelle d’une Mission prêchée par des Jésuites. Une grande procession a lieu, accompagnée de nombreux cantiques nécessitant un grand nombre de choristes. Cette procession s’était déroulée avec le succès habituel. Tous les témoins reprirent le chemin de leurs foyers. Les paroissiens de Pleyben descendirent vers le passage de Trésiguidyils embarquèrent sur le bac pour la traversée de la rivière.
Tout à coup, une immense clameur de détresse vint interrompre les chants pieux. Le bac sombrait, entraînant au fond la totalité ou la presque totalité des occupants. Comment s’était produit le naufrage ? On ne le saura jamais exactement. La tradition recueillie par une « gwerz » rend le passageur responsable de la catastrophe. Ce batelier aurait manqué de prudence en embarquant à la fois trop de passagers.

Pour commémorer la tragique traversée, une croix de bois, peinte en rouge, fut érigée à l’entrée du château de Trésiguidy, sur le bord de la route de Pleyben à Châteaulin La croix n’existe plus, mais l’agglomération de maisons construites dans son voisinage s’appelle encore aujourd’hui Ar Groaz-Ru.

En 1848, la nuit du 24 au 25 décembre, pendant l’ouragan qui sévit cette nuit-là, la foudre tombe sur le clocher de l’église, heureusement protégé par un paratonnerre, ce qui évite une catastrophe.


Portfolio

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