Montargis

L’église Sainte-Madeleine

L’église Sainte Marie-Madeleine de Montargis est considérée comme est l’une des plus belles de la région. Sa nef de 23 mètres de hauteur et les collatéraux dates du XIIe au XVIe siècle, puisqu’une reconstruction a été nécessaire après le grand incendie de 1525 qui ravagea la ville.

La pendule baptisée "la plus grande menteuse de la ville" car elle n’a jamais pu donnée une bonne heure.

Le chœur totalement ravagé aurait été reconstruit au XVIIe siècle d’après les plans de Jacques Ier Androuet du Cerceau, architecte de Renée de France (fille de Louis XII et châtelaine de Montargis) est plat.
Au XIXe siècle, le curé de la paroisse Alfred Chauvet parviendra à attirer de riches donateurs dont Violet le Duc. Ainsi, une flèche est édifiée sur les plans de Viollet le Duc ainsi que les chapelles du bas côté droit de la nef. Les murs de l’église sont alors peints et des vitraux réalisés.

Cette sculpture est une commande de Louis-Philippe pour le tombeau de son fils au sculpteur Henry de Triqueti. Louis-Philippe, proscrit par le gouvernement révolutionnaire, n’a pu payer la sculpture et Triquet s’étant converti au protestantisme, on remarquera que la vierge sur les genoux de Marie-Madeleine a le visage caché.

La Cène : on remarque au registre bas, à gauche, la statue réduite du commanditaire de l’œuvre.

Dossier sculpté de banc d’œuvre, bois, XVIIIe siècle. Scène de Jésus ressuscité apparaissant à Marie-Madeleine (Noli me tangere)

Noli me tangere
« Ne me touche pas » ou « Ne me retiens pas » est la traduction latine des paroles prononcées par Jésus ressuscité à Marie-Madeleine le jour de Pâques dans l’Évangile de Saint Jean (XX, 17).

Le Christ en plâtre qui servit de modèle à Triqueti pour couler la sculpture en bronze exposée sous le dôme des Invalides à Paris.

La vierge dans les bras de Marie-Madeleine est habillée en nonne.

Les vitraux

Tous les vitraux du XIXe siècle sont de l’atelier Lobin de Tours. Réalisés de 1859 à 1873, par la même équipe d’ouvriers assure une unité de couleur des plus impressionnantes.

A gauche sainte Marie-Madeleine avec à ses pieds les symboles de l’humilité : la croix et le crane.
A droite saint Pierre présente la clé en or du Ciel et la clé en argent de la Terre.
Au registre bas des vitraux, le château de Montargis tel qu’il était avant sa destruction.

Le château de Montargis
A l’origine des tours édifiées par le roi de France Philippe-Auguste sur la motte où le roi des Francs Clovis Ier avait élevée, au Ve siècle, une haute et puissante tour. Bâtie par la famille de Courtenay, le château devient résidence royale à partir de Charles V qui en confia les travaux à Raymond du Temple, le célèbre architecte du palais du Louvre et des châteaux de Vincennes et de Sully sur Loire.
Il demeura longtemps une résidence des rois Charles V, Charles VII, François Ier et Henry IV notamment pour l’attrait de la chasse dans la forêt.
Après l’incendie de 1524 qui endommagea le château, Renée de France, fille de Louis XII et d’Anne de Bretagne, se retire à Montargis et confie à Jacques Androuet du Cerceau les travaux pour rendre luxueuse sa résidence et l’aménagement de la plus grande salle de réception d’Europe.
En 1612, le château devient l’apanage du duc d’Orléans jusqu’en 1791. Le château est vendu à réméré par Philippe Égalité à son administrateur l’amiral Latouche-Tréville (héros de la guerre d’indépendance des Etats-Unis) en 1791 qui en restera propriétaire jusqu’à sa mort en 1804. L’actif successoral ne comblant pas les dettes de l’amiral, le château est saisi par un créancier en 1809 et mis aux enchères au tribunal de commerce de Montargis en 1809. Il est vendu à vil prix à un entrepreneur qui se livre à sa démolition entre 1810 et 1835 afin d’en récupérer les matériaux. (In Wikipédia).

Un vitrail unique en France représentant Saint-François-Xavier évangélisant le Japon.
Saint François-Xavier se trouve ici au centre d’une scène de prédication. Tenant un crucifix dans la main gauche, il semble également s’apprêter à administrer le baptême. Toutes les couches de la société japonaise sont représentées mais on notera l’indifférence manifeste des participants voire l’hostilité notamment exprimée par le samouraï.

Mort de saint Joseph

A droite l’homme montre de la main droite la pécheresse et de la main gauche les tables de la loi « Tu ne tueras point ».
Devant Jésus, accroupi, trace des mots sur le sol, une technique utilisée pour faire tomber l’intensité dramatique de la scène.

Le vitrail illustre un pan de l’histoire de Montargis : le combat du chevalier Macaire contre le Chien de Montargis (La même histoire se situe à Bondy en Ile de France).

Le combat du chevalier Macaire contre le Chien de Montargis
Le chevalier Macaire, était si envieux de la faveur que le roi portait à un de ses compagnons, nommé Aubry de Montdidier qu’il décida de le tuer, l’enterra dans la forêt et revint à la cour.
Mondidier était attendu à la cour et le roi s’inquiéta lorsqu’il vu arriver, seul, le chien de Montdidier. Chien qui fit comprendre de le suivre dans la forêt vers la fosse de son maître.
De retour à la cour, le chien agressa alors le chevalier Macaire et le roi comprit, interrogea Macaire mais ce dernier nia son forfait.
Le jugement de Dieu fut prononcé et on enferma dans une arène Macaire et le chien de Montdidier. Le chien bondit à la gorge de Macaire qui demanda grâce et avoua. Macaire fut envoyé au gibet. (In Wikipédia)

Le vitrail illustre un pan de l’histoire de Montargis : la défaite des anglais assiégeant la ville fortifiée de Montargis.

Le siège de Montargis
Deux mois que la ville de Montargis gouvernée par Bouzon de Faille résiste à l’armée de 6.000 hommes de l’armée anglaise des comtes de Warwick et de Suffolk en 1427 quand Charles VII est informé de la situation tragique.
Charles VII ordonne au connétable de Richemont d’aller porter secours à la citadelle assiégée. Une armée de secours ainsi qu’un convoi de ravitaillement sont constitués. Le commandement est confié à un jeune noble de 25 ans, Jean de Dunois dit le « bâtard d’Orléans » accompagné de chevaliers de renom tels que La Hire, Poton de Xaintrailles, Graville. Quand La Hire charge à la tête de ses troupes, les montagois ouvrent les écluses pour inonder Montargis et noyer les anglais. Le pont qui relie les deux corps d’armée de Warwick et Suffolk s’effondre.
Les pertes anglaises s’élèvent à plus de 500 morts et 600 prisonniers. Charles VII récompensa généreusement la ville et lui accorda, en 1430, de grandes exemptions et des privilèges avec le titre de Montargis le Franc (Lettres MLF sur le blason). (In Wikipédia)

Le vitrail illustre un pan de l’histoire de Montargis : le dévouement de l’abbé Bouloy.

L’abbé Bouloy
L’abbé Bouloy meurt victime de son dévouement pour sa paroisse pendant le choléra de 1854. (In Wikipédia)

Le vitrail illustre un pan de l’histoire de Montargis : la légende des hirondelles

La légende des hirondelles
Au XVIe siècle l’évêque dérangé par le vol et le babillage strident des hirondelles durant son prêche s’emporte et invective les oiseaux et s’écrit « Au nom du Dieu vivant, sortez de ce temple à l’Instant ». Le miracle s’accomplit et les hirondelles quittent l’église.
Depuis les montargois racontent que jamais plus une hirondelle n’est entrée dans l’église. (In Wikipédia)

Le visage de Jeanne d’Arc est celui de la femme du commanditaire du vitrail.

Première station du chemin de Croix : Jésus est condamné à mort. On remarque que c’est un égyptien qui verse l’eau sur les mains de Ponce Pilate.

L’amitié franco-chinoise : une histoire peu connue

Dans les années 20, pas moins de 4 000 jeunes intellectuels viennent en France pour suivre de 1912 à 1927 le programme « Travail-Etudes ». Leur objectif : s’ouvrir aux techniques et aux connaissances occidentales.
300 d’entre eux, garçons et filles, décident de s’installer à Montargis.

De l’usine au pouvoir
En 1922, le jeune Teng Hihien, qui deviendra plus tard Deng Xiaoping, n’a encore que 16 ans. Et pourtant, il travaille déjà à l’Usine Hutchinson de Châlette sur Loing pour pouvoir se payer ses études. Il en sera d’ailleurs renvoyé à cause de son caractère bien trempé !
On peut d’ailleurs toujours voir l’atelier construit par Gustave Eiffel, où le futur maître de la Chine fabriqua des galoches.
Au contact des syndicats, ces jeunes idéalistes découvrent le marxisme, la liberté de pensée et de s’organiser. Ils passent alors des heures à discuter et réfléchir à un avenir meilleur pour leur pays.
Sur ce circuit, de panneaux en panneaux, vous suivez les traces de ces étudiants venus d’Orient au début du siècle, qui non seulement imaginèrent la Chine Nouvelle, mais qui, une fois rentrés chez eux, conduisirent la révolution avant d’en devenir les cadres dirigeants. Parmi les intellectuels présents à Montargis, Deng Xiaoping succédera directement à Mao comme Grand Timonier ; Zhou Enlaï, lui, deviendra Premier ministre. (In tourisme-loiret)

Cette statue, près du canal de Briare, rappelle l’importance de l’enseignement que ces jeunes intellectuels ont reçu à l’école d’agriculture du Chesnoy et dans les établissements de la ville.

L’enseignant, nommé Monsieur le Maître
Mince et très gentil, il a enseigné tout sa vie. Retraité depuis quelques années, il n’a d’autres passions que l’enseignement. Chaque jour, il se lève à l’aube et sort du village vêtu de son costume, comme s’il retournait à l’école. (Bronze par le sculpteur chinois Li Xiaochao)

Montargis : l’assemblée fondatrice
C’est ici, du 6 au 10 juillet 1920, que CAI Hesen et son amie XIANG Jinyu exposent à leurs compatriotes leurs thèses pour « sauver la Chine et le Monde ».
Leur volonté commune de réformes peut être considérée historiquement comme le véritable point de départ de la Chine Nouvelle.
Tous deux écrivent des poèmes inspirés par leur passion sentimentale et célèbrent librement leur union, tournant ainsi la page des rituels imposés par l’ancienne société féodale. (In plaque signalétique de la ville)

La prasline Mazet

Friandise célèbre et véritable spécialité montargoise, à base d’amandes grillées enrobées de caramel. Bonbon réputé comme le plus ancien de France, la Prasline se dégustait déjà à la cour du Roi Louis XIII. Aujourd’hui la maison Mazet règne sur le royaume de la Prasline.
Depuis la légende du chien de Montargis on déguste à Montargis des Crottes du Chien : un délicieux praliné noisette entouré d’une coque de nougatine, elle-même trempée dans du chocolat noir.

La ville : Montargis la Venise du Gâtinais

La « Venise du Gâtinais » ainsi surnommée car elle est construite sur l’eau où passent le Loing, le Puiseaux et le Vernisson et possède 131 ponts et passerelles.


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