Coursan en Othe

Coursan-en-Othe est située dans le département de l’Aube en région Grand Est.

Toponymie
D’un nom romain Curtius décliné en cursiacum, « Domaine de Curtius ».
Attesté au XIIe siècle dans un traité entre les moines de l’abbaye cistercienne de Pontigny et les chanoines du monastère de prémontrés de Dilo.

En 1230, Coursan appartenait à Henri V, comte de Grandpré et à Guy de Dampierre et vendu en 1263 à Thibaut V, comte de Champagne. Après la réunification de toutes les terres au comté de Champagne, Coursan passe dans les biens de la couronne par le mariage de Jeanne de Navarre (fille et héritière d’Henri III, Comte de Champagne) avec le roi Philippe le Bel.
Au siècle suivant Coursan inféodé, Gaucher de Bruillart en est le seigneur.
Le 5 août 1919, Coursan devient Coursan-sur-Othe.

La mairie

Dans le parc du château construit en 1780, sur l’emplacement de la basse-cour de vielle forteresse, par Pierre Louis, comte d’Erlark, maréchal des camps et armées du Roi, un tulipier de Virginie, arbre remarquable, le plus vieux et le plus gros du département (âgé d’environ 400 ans).

Eglise Saint-Martin

Verrière saint Thibault : Grisaille sur verre ; 16e siècle

Saint Thibault de Provins, représenté en noble chevalier avec le carnier à la ceinture et accompagné du faucon. L’oiseau de chasse est une allusion à un épisode de la vie du saint, ou rappelle simplement l’origine noble du personnage. En effet, la possession d’un faucon était réservée à la noblesse.

Charité de Saint-Martin : Sculpture, calcaire ; 1er quart 16e siècle
Christ de Pitié : Sculpture, calcaire ; 16e siècle
Vierge à l’Enfant : Sculpture, calcaire ; 16e siècle
Monument funéraire du baron Edmé Bruillard de Coursan (†1658)

Œuvre partiellement reconstituée : Pierre, calcaire ; 3e quart 17e siècle.
Ces lions de pierre rappellent que le baron Edmé de Bruillart avait deux lions apprivoisés qu’il emmenait, comme ses chiens, dans ses sorties champêtres.


Pour la petite histoire
Quand un parti de Huguenots vint menacer le village de Coursan du côté de Villeneuve au Chemin. M. de Bruillart, à la tête de ses vassaux, avec ses deux lions, marche à sa rencontre ; mais à la vue de ces soldats, son armée prend la fuite.
Resté seul avec ses deux lions, le baron de Coursan tient bon, fait tête à l’ennemi et lui inspire une telle frayeur qu’il disparaît pour ne plus revenir. Peu de temps après, l’intrépide chevalier, pour stigmatiser la couardise de ses paysans, fit placer dans une fenêtre de l’église la traduction épigrammatique de ces mots de l’écriture : « de virtute in virtutem ». Au lieu de traduire : « en vertu cours sans cesse » la légende dit : « en vertu, coursan cesse ». (In Almanach 1893, Coursan par Louis le Clert)

A l’origine Edme de Bruillart était inhumé dans l’église de Coursan et sur sa sépulture on avait élevé un remarquable monument funèbre.


Sur une large dalle de pierre fut mise la statue du baron de Coursan représenté à genoux, en prière, revêtu de son armure de guerre et la tète couverte d’une secrète (Sorte de calotte d’acier fine les gentilshommes portaient sous leur casque ou leur chapeau). Sur le prie dieu placé devant lui se trouvait un écu aux armes de la famille de Bruillart et la date 1658. Un petit lion au repos, en pierre, symbole du courage et de la magnanimité du guerrier inhumé en cet endroit, se trouvait placé sur chacun des angles de la dalle, du côté opposé à la muraille. (In Almanach 1893, Coursan par Louis le Clert)

Christ en Croix : Bois sculpté ; 4e quart 17e siècle
Christ en Croix : Tableau ; 17e siècle
Scènes de la vie de saint Etienne

Bois, peinture, Limite 16e siècle 17e siècle


Le château de Coursan
Assise sur le versant d’un coteau, dans un repli de terrain, la forteresse de Coursan était entourée de larges et profonds fossés alimentés par une source aux eaux abondantes et claires, sortant de terre tout près de ces fossés. […] le château proprement dit se composait d’un bâtiment en avant-corps, de forme carrée, percé de deux ouvertures cintrées, l’une large et haute pour l’entrée des voitures et des cavaliers, l’autre plus étroite et plus basse pour le passage des piétons ; ces deux portes étaient pourvues de herses et de ponts levis. Au dessus de ce passage était un premier étage surmonté d’un toit élevé. Deux tourelles rondes flanquaient ce bâtiment, près duquel se trouvait, à gauche en entrant, un grand corps de logis a deux étages, ayant une tour ronde à chacun de ses angles extérieurs, et s’étendant jusqu’à l’autre grande construction qui, placée en retour d’équerre, occupait en partie le fond de la cour ; venaient ensuite d’autres bâtiments de moindre importance fermant la cour, au carré. Deux tours rondes, faisant pendant à celles du grand corps de logis, étaient placées aux angles formés par ces constructions. En avant des fossés se trouvait un vaste terrain entouré de murs, surnommé la basse-cour.
Au milieu de ces murs, en face de l’entrée du château, était un bâtiment surmonté d’un étage, sous lequel s’ouvraient deux portes : l’une pour les voitures, l’autre pour les gens à pied ; tout prés de là, à l’intérieur des murs, était une autre maison, nommée en 1587 la maison des Mulatz ; puis un colombier, de grandes étables tout d’un seul rang et fermant cette basse-cour d’un côté, sur une longueur d’environ trente-huit toises. Quelques unes de ces écuries étaient voûtées ; toutes étaient bâties en pierres, et le haut des murs était surmonté d’un entablement en pierres de taille, sur lequel reposait la couverture. Les autres bâtiments consistaient en quatre vieilles granges, étables à bœufs, pressoir, four banal, etc…, le tout couvert en tuiles. De l’autre côté des fossés se trouvaient les jardins et parterres, contenant environ quatre arpents et désignés sous le nom de vieil jardin, grand jardin, jardin neuf. L’emplacement de cette basse cour et les terres avoisinantes avaient été rachetés, au XVIe siècle, par Gabriel de Bruillart, de plusieurs personnes roturières, qui les tenaient en censives de la seigneurie de Coursan. Peut être ces biens avaient ils été aliénés, à la suite d’un siège désastreux ?
La forteresse de Coursan, par sa position stratégique, était un poste important ; aussi, les comtes de Champagne l’avaient-ils classée au nombre des châteaux rentables et jurables à grande et à petite force, c’est à dire qu’en temps de guerre
ils pouvaient la faire occuper par leurs chevaliers et avaient le droit d’exiger le serment de fidélité des habitants du lieu et des vassaux nobles qui relevaient de cette forteresse […] (In Almanach 1893, Coursan par Louis le Clert)


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par  gs

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