Saint-Clair sur Epte

Saint-Clair-sur-Epte est située dans le département du Val-d’Oise en région Île-de-France.

Toponymie
Potomonthel, carrefour, formé de poto, quatre et monthel, chemin à l’époque celte. Petromantalum à l’époque Gauloise : nom mentionné sur la table de Peutinger (Du mon de Peutinguer Conrad, antiquaire allemand (1467-1547) qui conservait une carte des voies de l’Empire Romain de l’an 240).
Vulcassum à partir de 50 av. J.-C. selon l’hypothèse d’un temple de Vulcain à l’emplacement de l’église actuelle
De Clair du Beauvaisis, moine anglais originaire du Kent, né en 845 à Olchestria (actuelle Rochester), décapité dans le village le 4 novembre 884. Établi sur l’Epte à hauteur du gué de la chaussée Jules-César, le village subit à partir de 820 les invasions vikings.

Eglise Notre-Dame


Saint Clair : Prêtre bénédictin et martyr (✝ v. 884)
Originaire du Kent, il laissa des traces de son passage à Saint-Lo, Vire, Carentan et au pays d’Auge. Il gagnait un nouveau lieu dès qu’il était connu. Il se fixa enfin dans le Vexin et c’est là qu’il mourut, assassiné par une femme qui l’accusait et dont il refusait les avances. Il est honoré à Saint Clair sur Epte.
« La tradition populaire normande veut que ce personnage soit né en Angleterre au IXe siècle. Après avoir traversé la la Manche, il se retire dans les bois de Nacqueville. Il meurt martyr à Saint-Clair-sur-Epte, pour avoir repoussé les avances d’une femme. »
« Saint-Clair-sur-Epte doit son nom à Saint Clair, moine anglais né en 845 à Olchestria (Angleterre) qui deviendra Rochester (Kent). Fuyant le mariage, il s’installe en France à l’abbaye de Négreville (Manche)
Une femme noble le poursuivant de ses assiduités, il doit de nouveau prendre la fuite. Il trouve refuge dans un ermitage sur les bords de l’Epte. Furieuse d’avoir été éconduite, la femme envoie ses soldats le tuer. Les soldats le décapitent le 4 novembre 884, emportent sa tête et la plongent dans la fontaine située près de son ermitage. Depuis, cette fontaine a la réputation d’opérer des miracles.
Un pèlerinage a lieu le jour de la fête du saint (procession de Saint Clair). »

« Né en 845 à Olchestria (Angleterre) sous Edmond le Vieux, Clair, mis en demeure de se marier, fuit en Neustrie vers 866. Débarquant à Cherbourg, il s’installe d’abord à Nacqueville où il vit en ermite. Dérangé par les invasions Normandes, il s’enfonce à l’intérieur du pays de Négreville où il séjourna plus de douze ans. Il est ordonné prêtre en 870 par Ségimand. On suit ensuite sa trace près de Caen (Hérouville Saint Clair). Finalement il atteint Vulcassum (ancien nom de Saint Clair sur Epte), où Cyrin un autre ermite l’accompagne. Ils furent décapités en 884 à Saint Clair sur Epte… »

Chapelle de Saint-Clair

L’autel des Reliques et le vitrail du Traité.

Retable de la Vierge
Autel du Sacré-Cœur
Mise a tombeau : Pierre, XVIe siècle

Les sept personnages sont habituellement représentés sur ce sujet : Joseph d’Arimathie et Nicodème mettent Jésus directement dans le sarcophage (sans le suaire). Près de chacun se tient une sainte femme anonyme. Au centre à droite, la Vierge en pleurs est soutenue par le jeune apôtre Jean, qui tourne toutefois sa tête vers Marie de Magdala à gauche. Marie-Madeleine est reconnaissable à ses cheveux longs et le vase d’encens qu’elle tient en ses mains. Les trois personnages centraux paraissent tellement petits qu’il faut les imaginer agenouillés devant Jésus.

Saint Nicolas en habit épiscopal - Saint Eloi : Pierre, XVe siècle
Vierge à l’Enfant : Pierre, XVIe siècle

La Vierge est assise sur un banc sans dossier dont une partie apparaît à sa droite. Elle tient l’Enfant debout sur ses genoux dans l’attitude frontale qu’on retrouve chez d’autres Vierges de la région à cette époque. Elle est vêtue d’une robe peu décolletée, dont les manches longues forment une série de plis ’en bracelets’ bien caractéristiques également. Un long voile lui couvre la tête et, descendant sur les épaules, est largement ouvert sur le devant. Ramené sur les jambes, il forme de nombreux plis déterminés par l’avancée du genou gauche. Les pieds chaussés de souliers plats sont visibles. De longs cheveux ondés encadrent le visage plutôt rond et sans grande expression. Une couronne ornée de fleurons en feuilles d’ache est posée sur sa tête. L’enfant debout, vêtu d’une longue robe et maintenu à la taille par les deux mains de sa mère, tient le globe à gauche et bénit de la main droite. (Provient de l’ermitage)

La Résurrection : Pierre, XVIIe siècle

Scène traitée en demi et bas-relief, encadrée de deux colonnes à chapiteau attique soutenant une simple corniche moulurée. (Provient de l’ermitage Saint-Clair).

Le Couronnement d’épines et la Dérision du Christ : Pierre, XVIe siècle

Bas-Relief (Provient de l’ermitage Saint-Clair).

Saint Clair céphalophore : Pierre, 4e quart XVIe siècle

Saint Clair reste debout mais ferme les yeux et serre ses lèvres, signes qu’il doit contenir sa douleur. À sa ceinture, pend un chapelet et une bourse contenant un livre. Le manteau à capuchon le fait reconnaître comme moine.

Saint Clair céphalophore : Pierre, 1e quart XVIIe siècle

Le saint décapité, en costume monastique, est agenouillé étalant devant lui un linge sur le quel repose sa tête coupée (provient de l’ermitage Saint-Clair).

Vierge à l’Enfant : Pierre, XIIIe siècle

La tête rapportée d’une autre statue date du XVIe siècle. L’enfant Jésus est seulement habillé d’un linge ne couvrant que les jambes, et son torse reste nu. Il tient fermement par la main gauche le manteau de sa mère, et tient une balle dans son autre main.

Saint Pierre : Pierre, 4e quart XVIe siècle

Saint Pierre est représenté selon son type iconographique le plus répandu, en apôtre : le front dégarni et le visage encadré d’une couronne de cheveux frisés, prolongée par une moustache et une barbe courte et bouclée. Il tient dans sa main gauche son attribut le plus courant, la clé, ici complètement disproportionnée. Dans la paume de sa main droite, il présente un livre ouvert. Par dessus sa tunique tombant en plis serrés sur ses pieds nus, il porte une toge à l’antique, maintenue par une broche sur l’épaule droite. La bordure des vêtements et la clé ont été dorées. Si le visage de l’apôtre a été traité avec soin et si les effets de drapé permettent d’animer cette figure sinon plutôt statique, certains détails révèlent des maladresses, comme les pieds, particulièrement disgracieux.

Saint Michel : Pierre, XVIIe siècle

Le saint piétine le dragon dont il perçait la tête avec une lance. Figure juvénile au visage encadré de longs cheveux. Il porte une tunique à manches courtes qui lui vient à mi-cuisses et par-dessus une cuirasse souple. Un manteau attaché sur la poitrine par un fermail circulaire lui couvre les épaules, laissant libres les ailes qui apparaissent de part et d’autre de la tête. Les jambes sont protégées par des bottes à l’antique, laissant le coup de pied nu, dérivées de cothurnes utilisées dans le costume de théâtre au 17e siècle.

Saint Sébastien : Pierre, XVIIe siècle

Figure prise dans le même bloc que la niche, traitée en demi et haut-relief (Provient de l’ermitage Saint-Clair).

Fonts baptismaux : Pierre, XVIe siècle

L’Epte sépare le Vexin français du Vexin normand depuis 911.
Depuis le milieu du VIIIe siècle, la vallée de la Seine est devenue une cible privilégiée des Vikings. Malgré l’installation de ponts fortifiés, les souverains carolingiens ne peuvent les empêcher de remonter le fleuve et ses affluents. Malgré une lourde défaite essuyée par une armée viking sous les murs de Chartres le 20 juillet 916, le Carolingien a bien compris qu’il ne peut chasser les envahisseurs par les armes et il entend maintenant jouer la carte de la diplomatie. Ainsi par le célèbre traité de Saint-Clair-sur-Epte, le roi Charles le Simple accorda au chef scandinave Rollon la possession en toute propriété de terres de l’Epte jusqu’à la mer, ce qui allait donner naissance à un puissant duché, futur duché de Normandie. Rollon obtint que ces domaines seraient transmis à ses héritiers, une terre à piller vers la Bretagne, et la promesse d’un mariage avec la fille de Charles le Simple. Ils scellèrent la transaction en concluant un pacte d’amitié. Rollon reçoit le baptême et s’engage à servir militairement le roi.
Le Vexin, territoire situé entre Rouen et Pontoise devient un enjeu entre ducs de Normandie et rois capétiens à partir des XIe et XIIe siècle.


Une scène légendaire
Rollon n’ayant pas voulu baiser le pied du roi, au moment où il reçut de celui-ci le duché de Normandie, les évêques lui dirent : Celui qui reçoit un tel don doit s’empresser de baiser le pied du roi. Mais Rollon leur répondit : Jamais je ne fléchirai mes genoux devant les genoux de quelqu’un, ni ne baiserai le pied de quelqu’un. Cependant, se rendant aux prières des Francs, il ordonna à l’un de ses guerriers de baiser le pied du roi. Le guerrier saisit le pied aussitôt, le porta à sa bouche en se tenant debout, le baisa en faisant tomber le roi à la renverse. Alors il s’éleva de grands éclats de rire et un grand tumulte dans le petit peuple.


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par  gs

Les saints Roch de Saint-Clair du Epte (Val d’Oise)

Les saints Roch de Saint-Clair du Epte en l’église Notre-Dame
Dénomination de l’objet : Groupe sculpté
Titre courant : Groupe sculpté : Saint Roch
Localisation : Île-de-France ; Val-d’Oise (95) ; Saint-Clair-sur-Epte
Nom de l’édifice : Eglise Saint-Clair
Catégorie technique : (…)

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