Corps

Le village de Corps

Le village de Corps, situé dans la région du Beaumont dans les Alpes du Sud est en Isère. Il est encerclé par de hautes montagnes, dont l’Obiou dans le massif du Dévoluy qui surplombe le magnifique lac du Sautet.
La village est sur la célèbre route Napoléon et est au départ de la route de Notre-Dame de la Salette.

Rue des Fossés

Il s’agit de la rue principale du village.
Le fossé creusé pour améliore la sécurité des remparts est en partie comblé pour tracer la rue.
Ainsi les maisons côté Est ont leur rez-de-chaussée plus bas que la chaussée.

Rez-de-chaussée plus bas que la chaussée

Ancienne signalétique de rue

Ancien hôpital


L’ancien hôpital de Corps
Ce bâtiment, bien que profondément transformé, garde la mémoire de l’ancien Hôpital de Corps, construit vers 1630 par Gaspard Boffin, prieur de Corps. Ses armes sont représentées sur la clé du grand portail ouvrant sur cette rue. A sa mort, l’hôpital est administré par d’autres prieurs, puis par un notable laïc portant le titre de « directeur », II possédait cinq lits et son personnel se composait d’un « Hospitalier » et d’un concierge.
En 1789, l’hôpital est abandonné, avant d’être cédé à la commune le 14 Février 1795. Endommagé par un incendie en 1821, il est reconstruit sous une forme probablement assez proche de son volume actuel. L’emprise du bâtiment figuré sur le cadastre de 1836 correspond en effet à celle que nous connaissons aujourd’hui. Propriété communale jusqu’en 1859, il passe ensuite à la charge de l’Hospice de Corps avant d’être converti en maison d’habitation. Sa situation dans le vieux bourg de Corps, sa volumétrie et sa façade sur rue en font un élément intéressant. L’intérieur est entièrement voûté au rez-de-chaussée, la façade latérale présente quelques signes particuliers de cette histoire : la porte à linteau en accolade, la fenêtre à barreaux et l’évacuation d’un ancien évier.
(In fiche signalétique Maison du tourisme de Corps)

Saint Eldrade
Saint local, né à Ambel vers 781 fit construire la 1ère église à Corps vers 850, elle était en bois, couverte de chaume.
Les parents d’EIdrade, Aldradus et Léodda, propriétaires du château d’Ambel, lui donnèrent une éducation religieuse et intellectuelle. Orphelin à 20 ans, il fit don de ses biens, qui étaient importants, aux pauvres et aux pèlerins, et se mit à travailler la terre. Puis il décida de tout quitter. Traversant la Provence et le Languedoc, il partit alors pour Saint-Jacques-de-Compostelle, puis revint vers les Alpes, et vint frapper à la porte de l’abbaye de la Novalaise, dans le val de Suse. Mais le père abbé, Ambuffle, voulant éprouver sa détermination, lui remit le bâton et la besace du pèlerin, et le renvoya sur les chemins. En 825, il fut élu à l’unanimité prieur de l’abbaye. Il le restera jusqu’à sa mort, 20 ans plus tard. Particulièrement soucieux de venir en aide aux pèlerins, en grand danger sur les chemins de l’époque, il envoya des moines de son abbaye fonder en divers lieux des points d’accueil et de protection des fidèles.
Au voisinage d’Ambel fut aussi créé un monestier, qui a lui aussi donné son nom à une commune actuelle : le Monestier-d’Ambel.
(In fiche signalétique Maison du tourisme de Corps)

La maison Napoléon


Maison Napoléon
Le 6 Mars 1815, après avoir franchi le Col Bayard sous la neige, Napoléon arrive à Corps par l’ancienne route et entre par l’une des 4 portes : celle de Lara. Le bataillon fourbu entre tard dans la soirée et dort dans une bâtisse située Gde Rue qui était la Gendarmerie de l’époque. Une plaque commémorative, en marbre blanc, figure sur la façade de la maison : « Ici a logé du 6 au 7 mars l’Empereur Napoléon revenant de l’île d’Elbe ».
(Les puristes pourront noter que l’aigle représenté sur la plaque est en fait un aigle autrichien : sa tête est tournée du mauvais côté).
C’est la dernière étape avant l’arrivée à Grenoble. A peine arrivé, Napoléon reçoit de chaleureux témoignages de sympathie en particulier ceux d’anciens militaires venus lui renouveler leurs offres de service, qu’il refuse d’ailleurs mais il accorde généreusement secours en argent et privilèges. Après s’être fait servir un repas à base d’omelette, l’Empereur travaille plusieurs heures avant de se coucher. En début de soirée, Cambronne pousse jusqu’à La Mure avec 40 chasseurs et un peloton de chevaux pour « préparer le terrain », en éclaireurs.
Au petit matin, le 7 Mars Napoléon reçoit à Corps une dépêche de Cambronne l’informant de la nécessité de sa présence plus en aval.
En effet, l’avant-garde bonapartiste et les troupes royales s’étaient rencontrées sans combattre à La Mure.
Napoléon quitte Corps inquiet par les nouvelles d’une avant-garde qui s’est heurtée à des résistances.
(In fiche signalétique Maison du tourisme de Corps)

Les têtes moyenâgeuses

Tête de moine

Les têtes moyenâgeuses
Sur une des façades de cette rue, d’intéressantes sculptures moyenâgeuses.
La première sculpture, à côté du balcon représenterait un moine, la sculpture centrale un sanglier ou un bélier et la troisième un frère lai (frère servant qui n’est point destiné aux ordres sacrés). II s’agirait d’une demeure de religieux.
(In fiche signalétique Maison du tourisme de Corps)

En passant la tête dans les pièces du rez-de-chaussée des maisons anciennes, on découvre des salles voûtées avec des voûtes en épis : c’étaient d’anciennes étables.
Grand’Rue et Rue Marchande, on trouve la trace d’anciennes échoppes qui témoignent d’un passé tourné vers le commerce.

Certaines sont restées intactes.
On pouvait y trouver chandelier, tisserand, chapelier…
(In fiche signalétique Maison du tourisme de Corps)

Mairie

L’église Saint Pierre

Eglise vue depuis la rue de l’Eglise

L’église Saint Pierre

L’Eglise faisait partie du prieuré construit par des moines en 1654 qui com¬prenait : l’entrée, l’église, le cimetière et le cloître.
L’entrée qui fait face à l’Eglise porte sa date de construction et l’inscription : « Vous y viendrez comme nous » (cimetière et cloître aujourd’hui transformés en parking).
4 églises se sont succédé : St Eldrad saint local né à Ambel (781-875) fit construire
La 1ère église vers 850, elle était en bois, couverte de chaume.
Elles furent détruites par des incendies ou au cours des guerres de religion.
La dernière date de 1861.
L’entrée est de style roman. Le portail orné d’une mouluration de fines baguettes (gothique) et la fenêtre supérieure (style gothique flamboyant) est trilobée à la ci¬me. Le clocher est également de style gothique. L’intérieur de l’église est roman. A l’entrée deux bénitiers en marbre qui datent du 19ème siècle. Celui de droite, inscription en caractères grecs : « Lave tes fautes, et pas seule¬ment ton visage ». Il peut se lire dans les 2 sens.
Celui de gauche, inscription latine : « Déchirez vos cœurs et pas seulement vos vêtements ».
Autrefois, le sol était entièrement recouvert de dalles funéraires. Quelques-unes subsistent dans l’allée latérale droite. A l’époque, notables et seigneurs se faisaient inhumer à l’intérieur de l’église, au plus proche du tabernacle, demeure de Jésus.
L’inscription sur la porte de la Sacristie correspond à : « Salut, pleine de grâce douce. (Ave gratia plena dulcis).
Les deux chapelles latérales sont ornées de vitraux datant du 16ème siècle :
Celle de droite est dédiée à St Joseph et représente la Sainte Famille.
Celle de gauche est dédiée à la Vierge et représente l’Ange Gabriel annonçant à
Marie qu’elle sera la mère de Jésus.
L’abside est ornée de 9 vitraux datant de 1866 représentant des Saints bien connus et vénérés dans la région (De gauche à droite) :
St MICHEL Archange-St ELDRAD Abbé-St LAURENT-St PIERRE-JESUS CHRIST St ROCH-Ste AGATHE-Ste CATHERINE d’Alexandrie-Ange Gardien. Le maître-autel St PIERRE est en marbre blanc décoré de mosaïques recouvertes de feuilles d’or qui rappellent celles de la Basilique St Marc à Venise. Il a été endommagé en 1984 lors d’une violente tempête, par la flèche du clocher qui a percé la voûte de l’abside (visible de chaque côté de l’abside).
La table de communion et les colonnes sont en marbre noir extrait d’une carrière d’un village du Canton, Ste Luce. Ce même marbre a servi aux Invalides pour le socle du tombeau de Napoléon.
La rosace au-dessus du tambour de l’église est d’origine inconnue et date probablement du 19 ème siècle.
(In fiche signalétique Maison du tourisme de Corps)
Eglise vue depuis la rue des Fossés

La nef

L’abside

A droite de l’ascension du Christ figurent

  • Saint Roch, 2ème patron de la paroisse accompagné de son chien fidèle.
  • Sainte Agathe patronne des femmes qui tient dans ses mains l’instrument de son supplice : les tenailles
  • Sainte Catherine qui a péri sur la roue
  • l’Ange Gardien

    A gauche de l’ascension du Christ figurent

  • Saint Pierre, 1er patron de la paroisse
  • Saint Laurent tenant dans ses mains le grill
  • Saint Elbrade fondateur de la paroisse d’Ambel puis celle de Corps
  • l’Archange Saint Michel

Fonts baptismaux

Bénitier en marbre, du 19ème siècle

A gauche, Notre Dame de la Salette rappelle les scènes de l’Apparition le 19 septembre 1846.
A droite, la Vierge en pleurs. Cette statue a été achetée par la paroisse à l’occasion du 100ème anniversaire de l’Apparition.

Dalle funéraire

Autrefois le sol était entièrement recouvert de dalles funéraires. C’est à partir de 1789 que fut interdit d’enterrer les morts dans les églises.

Chapelle latérale de la Vierge

Le vitrail de la chapelle de la Vierge date du 16ème siècle.
Il représente l’Ange Gabriel annonçant à Marie qu’elle serait la mère de Jésus.

Chapelle latérale de Saint Joseph

Le vitrail de la chapelle de Saint Joseph date du 16ème siècle.
Il représente la Sainte Famille.

La chapelle Saint Roch


Belvédère de la chapelle Saint Roch
Vue sur les montagnes de l’Obiou (2800m) et de Farot, le lac et le barrage du Sautet au fond du panorama.

La catastrophe de l’Obiou
Le 13 novembre 1950, un avion canadien se crashe sur l’Obiou. Aucun survivant pour ces 58 pèlerins revenant de Rome.
Tous (sauf un) sont enterrés à La Salette-Fallavaux.
Quatre ans auparavant, le 29 août 1946, un avion américain s’était lui aussi écrasé
sur l’Obiou.

Le barrage
L’ouvrage a une forme de voûte et c’est le 1er à avoir été construit ainsi. L’ancien pont suspendu du Sautet fut noyé et remplacé par un pont en béton armé dès 1928. La première pierre du barrage fut posée au printemps 1927. Le programme compor¬tait alors non seulement la construction du barrage du Sautet, mais aussi l’aménagement de trois autres chutes. La construction d’un tel ouvrage allait non seulement modifier irrémédiablement le paysage, mais également bouleverser la vie de Corps et celle des communes environnantes, autant sur le plan social qu’économique. A cette époque, le bourg de Corps vivait de son agriculture.
Mais la période de construction fut faste pour les habitants : il fallait en effet loger les centaines d’ouvriers étrangers qui venaient aider la main d’œuvre locale. De nombreuses écoles et commerces furent ouverts pour répondre aux besoins de la population.
Le réservoir du Sautet fut mis en eau au printemps 1935. L’usine, souterraine se si-tue au pied du barrage. Un débit de 90 m3/s peut être absorbé quand le réservoir est à sa cote maximale. L’équipement permet une production de 175 millions de kWh par an, avec une puissance maximale de 76000 kW. De nombreuses activités aériennes se pratiquent autour du barrage : via ferrata, voie d’initiation, tyrolienne, parcours de découverte de la construction…

La chapelle
La chapelle est dédiée à Saint Roch, saint patron protecteur et guérisseur des maladies contagieuses. La chapelle lui a été dédiée en remerciement pour ses actions contre la peste. Le quartier porte son nom.
(In fiche signalétique Maison du tourisme de Corps)
Croix devant la chapelle Saint Roch avec vue sur l’Obiou


Pour la petite histoire
En ces temps troublés les églises et les chapelles sont très souvent fermées alors il faut chercher la clé quand c’est possible et surtout faire bonne pioche car c’est bien souvent une aventure.
La chapelle Saint Roch de Corps est fermée alors je me suis rendu à la Maison du Tourisme, demander s’il était possible de visiter la chapelle.

  • Je ne sais pas me dit-on mais revenez demain voir la responsable
    Demain est venu, alors je me suis rendu à la Maison du Tourisme, demander s’il était possible de visiter la chapelle.
  • Mais monsieur on ne va pas déranger S. pour cela ! Réponse aussi hautaine que péremptoire.
  • Ah mais comment pourrait-on faire sans déranger ai-je dit en baissant la voix et me voûtant devant tant d’importance.
  • Je crains monsieur que ce ne soit pas possible !
    Et on m’a tourné le dos sans autre forme de procès.
    Je suis resté là, interdit, un moment, médusé et tête basse je suis parti !
  • Va quand même voir à la mairie me souffle Mireille me voyant très vexé d’un tel accueil.
    La secrétaire de mairie est débordée mais répond avec amabilité, efficacité et courtoisie et aux administrés et aux clients de passage et au téléphone.
    Une véritable Shiva.
  • Monsieur que puis-je pour vous ?
    Je m’excuse par avance avant de formuler ma requête tant je suis sous le coup de la Maison du Tourisme.
    Je dis le refus de la Maison du Tourisme, je dis qu’il est souvent possible d’avoir une clé, soit par la mairie, soit par un personne de la paroisse qui détient la clé, soit…
  • Pas de problème je vais appeler S., je m’en occupe, elle a la clé !
    Cinq minutes plus tard la secrétaire de mairie me passe S. à son téléphone qui me dit que passer chez elle prendre la clé de la chapelle.
  • J’ai remercié la secrétaire de mairie qui ne m’a pas laissé partir sans me tracer sur le plan du village la maison de S.
    Madame S. est heureuse de ma demande et en a profité pour nous parler de la chapelle et des merveilles de l’église paroissiale.
    Un grand moment.

A droite, Notre-Dame de la Salette devant les deux petits bergers.

Notre-Dame de la Salette


Le sort de ce lieu grandiose et austère a basculé le 19 septembre 1846, le jour où deux petits bergers, pauvres et incultes, Maximin Giraud (11 ans) et Mélanie Calvat (15 ans), tous deux originaires de Corps, ont vu une « Belle Dame ».
La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre et La Salette a aussitôt commencé à attirer de nombreux pèlerins et curieux.
En 1851, le jour anniversaire de l’Apparition, Mgr Philibert de Bruillard, évêque de Grenoble et ordinaire du lieu, après une longue enquête, a publié son « mandement doctrinal », dans lequel il a reconnu officiellement au nom de l’Église que c’est bien la Sainte Vierge qui était apparue aux deux enfants sur les hauteurs de La Salette.
(In http://www.villedecorps.fr/section.php?id=25)

Portfolio

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