Flavacourt

Flavacourt est une commune française située dans le département de l’Oise, en région Hauts de France.
Avant la Révolution, Flavacourt était une paroisse de l’archidiaconé du Vexin français et du doyenné de Chaumont.

Eglise Saint-Clair

L’église Saint-Clair garde encore sa nef du XIIIe siècle et fut remaniée au début du XIVe siècle par Guillaume II de Flavacourt, archevêque de Rouen. Le clocher date du XVIe siècle et son clocheton couvert d’ardoises du XVIIe siècle.

L’édifice primitif, probablement vers 1200, a seulement conservé ses deux voûtes d’ogives retombant sur des faisceaux de colonnettes par l’intermédiaire de chapiteaux à crochets et une fenêtre avec décor de pointes de diamant (au nord de la première travée)

Le grand portail, arcade en cintre brisé qu’entoure un double biseau est protégé par un porche en bois.

L’église Saint Clair de Flavacourt est un édifice très complexe, maintes fois remanié dont l’analyse se révèle passionnante.
Située au fond, d’un vallon, elle est dominée par un impressionnant clocher en brique et pierre de la fin du gothique. On lui donna, lors d’une reconstruction au 16ème siècle, une très grande hauteur, ce qui avec sa structure en brique, le fait ressembler à un beffroi flamand, aspect insolite dans la région. Son dernier étage est de plan octogonal. Un lanternon en charpente. Recouverte d’ardoises du 17ème siècle couronne cette tour, la plus belle de la région.
Cette église conserve sur les deux côtés, deux enfeux qui abritent des gisants du début du 14ème siècle qui pourraient être ceux de Guillaume II de Flavacourt (archevêque de Rouen entre 1278 et 1306) et de son épouse, Agnès de Blois, autrefois à la Chapelle Sainte Anne.
De la nef, vaste grange bien haute pour sa largeur, on aperçoit, à travers l’arche d’une travée formant croisée, un chœur gothique de guingois, sombre et outrageusement fardé, contrastant avec la claire nudité de chapelles situées asymétriquement à ses côtés ou le prolongeant au chevet. Il est probable que la nef soit d’origine très ancienne, mais elle a été reconstruite presque totalement au 16ème siècle, en silex, avec des chaînages, des encadrements de fenêtre et une frise de briques.
Le chœur de deux travées de pierres date du début du 13ème siècle. Il est accosté de chapelles construites à la fin du même siècle (dont en 1333, au sud-est la chapelle Saint Jean-Baptiste, fondation d’Ancel de Chantemelle, chambellan de Charles IV le Bel ; La charpente en carène a été décorée d’anges musiciens à la même époque) et formant avec sa première travée une sorte de faux transept. Entre la nef et ces constructions gothiques, s’élève un second faux transept, du début du 16ème siècle.
L’église de Flavacourt se présente de la manière suivante, de la façade au chevet : la nef sans collatéraux, la fausse croisée du 16ème siècle, les deux travées du 13ème siècle du chœur, et une chapelle absidiale à chevet plat maintes fois remaniée. Cette église avec son double transept possède une chapelle orientale au sud, et une chapelle occidentale au nord, ce qui rend son plan nettement asymétrique.
L’édifice conserve notamment un très beau Christ en Croix du 15ème siècle provenant de l’ancienne poutre de gloire ainsi que plusieurs statues en pierre des 14ème (Saint Clair, Saint Jean Baptiste), 15ème (deux moines) et 16ème (Saint Christophe) siècles.
(In fiche signalétique de l’église)

  • La nef et le chœur

Il y eut en 1479, le 6 octobre, une consécration de l’église par Robert Clément, évêque d’Hippone suffragant du cardinal d’Estouteville. […] Cette dédicace de l’église ne fut pas consécutive à une reconstruction, ni même à un grandissement de l’édifice, mais seulement sans doute à une remise en état général qu’avait nécessité un long abandon pendant l’occupation anglaise […].
(In excursions archéologiques dans le Vexin français, Louis Régnier, 1922)

A gauche de l’autel, saint Clair, le saint céphalophore, debout, est habillé de l’aube et de la chasuble. Il porte sa tête de ses deux mains. Statue en pierre sculptée en ronde bosse et peinte. Courant du XIVe siècle.

  • Pietà

Groupe statuaire en pierre ( XV° Siècle ) représentant la Vierge Marie, Mère de Pitié, accueillant dans ses bras le corps défunt de son fils jesus mort sur la Croix et descendu de l’instrument de supplice, pour être remis à sa Mère, après avoir rendu l’esprit et avant d’être déposé dans le tombeau que Joseph d’Arimathie avait fait tailler dans le roc pour sa propre sépulture.
Cette Piéta appartenait à la Chapelle du Pré, fondée en 1512, par Jean Fouilleuse, Chevalier, Seigneur de flavacourt.
Elle était située près de la Ferme du Pré, qui lui a donné son nom et elle avait été édifiée en l’honneur de la glorieuse Vierge Marie, Mère de Pitié, et des glorieux Saints : Monsieur Saint roch et Saint Antoine de padoue.
C’est en 1786, alors que depuis quatre-vingt ans le sacrifice de la messe n ’y avait été célébré et que le monument tombait en ruines, que les demoiselles de bourdeilles, possesseurs de la Seigneurie de flavacourt, voulurent s’exonérer de la dépense d’une reconstruction et sollicitèrent l’autorisation de faire procéder à sa démolition qui leur a été accordée.
On peut reconnaître de nos jours l’emplacement de la Chapelle du Pré par les quelques pierres de gros volume des anciennes fondations restées dans le sol
La mare, à côté, porte toujours le nom de "Mare de la Chapelle du Pré".
(In fiche explicative de l’église)

  • Saint Jean le Baptiste

    Le saint porte dans sa main gauche un livre fermé sur lequel est couché l’animal symbolique (disparu), qu’il désigne du doigt.

Statue de pierre du XVème siècle provenant de la chapelle Saint Jean Baptiste, dite "des Seigneurs", devenue la sacristie de l’Eglise après la construction, au Château, de la Chapelle Sainte-Anne, au cours des XIVème et XVème siècles.
La qualité et la beauté de la voûte, en bois, de cette Sacristie, qui représente en peinture du XVIème siècle, un concert d’Anges, composé de trente-six sujets, tenant chacun un instrument différent, caractérisant bien la vocation de Chapelle de cet endroit qui est devenu l’actuelle sacristie, et les archives précisent que plusieurs châtelains de Flavacourt et leurs épouses y furent inhumés.
Sur l’ensemble de ces sépultures un parquet a été posé pour les protéger et faciliter un déplacement quotidien dans la sacristie.
Saint Jean le Baptiste, chef d’une secte juive du Ier siècle de notre ère, contemporain de Jésus, fils d’Elisabeth, est considéré par la tradition chrétienne comme le précurseur du Messie.
Ayant gagné le désert dès son enfance, il prêcha sur les bords du Jourdain un message de pénitence et pratiqua un baptême de purification pour la venue du Royaume de Dieu.
Il fut décapité vers 28 sur l’ordre d’Hérode Antipas.
Saint Jean le Baptiste est représenté dans les termes de l’Evangile selon Saint Marc, chapitre 1er, versets 1 à 8 :
*’ Jean était vêtu d’une peau de chameau et se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage".
*’ Il proclamait :
*’ Voici venir après moi celui qui est plus puissant que moi"
*’ Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales".
*’ Moi, je vous ai baptisé dans l’eau",
*’ Lui, vous baptisera dans l’Esprit Saint".
(In fiche explicative de l’église)

  • Sainte Marguerite

Ce panneau de bois sculpté ornait, à la manière d’un retable, le fond de la chapelle Sainte Marguerite, située autrefois sur la gauche de la sortie de la sacristie, devenant ultérieurement la chapelle de Saint Joseph, puis totalement désaffectée dans le cours des années 1979, en raison d’importantes infiltrations d’eau pluviales, causées par le mauvais état du chéneau de plomb évacuant les eaux de la toiture de la sacristie et celles de cette chapelle.
Le panneau a été déposé, sauvé et restauré avec soins scrupuleux par un artisan de notre village, très attaché à son patrimoine.
Il représente, effectivement, Sainte Marguerite, dont nous ne savons pratiquement rien de cette martyre, qui fut si populaire en Europe, depuis les croisades, et dont tant de Reines, de Saintes et de simples chrétiennes ont porté le nom.
Nous la connaissons par Jeanne d’Arc, qui nous a révélé que sainte Marguerite fut une des voix qui lui parla dès le sa treizième année qui la guida tout au long de sa mission, et l’aidera à monter sur le bûcher à Rouen, place du marché.
L’une des légendes, qui s’attache à Saint Marguerite, et que représente ce panneau, assure qu’avant d’avoir la tête tranchée, elle fut attaquée par le diable déguisé en dragon, qui se jeta sur elle et l’avala toute crue. Mais avec une petite croix qu’elle portait toujours sur elle, lui ouvrit le ventre, en sortit, étrangla l’immonde bête au moyen de sa ceinture et jeta sa charogne à la mer.
L’église célèbre la fête de Sainte Marguerite le 29 juillet.
(In fiche explicative de l’église)

  • La chaire à prêcher

La chaire à prêcher est une tribune, élevée en hauteur, généralement dans la nef pour permettre au prêtre, au cours de toute cérémonie religieuse, de se faire entendre par le plus grand nombre de ses fidèles, à l’effet de les aider à conduire leurs âmes vers la seule parole de Dieu.
Cette chaire à prêcher du XVIIème siècle, en bois de chêne, d*apparence semi-circulaire, est en réalité polygonale.
Elle est surmontée d’un abat-voix, sur lequel se dresse un ange, la trompette à la main, symbole de l’envoi de la parole de Dieu dans la nuée.
Sur la face intérieure de l’abat-voix brille un soleil aux éclats d’or, symbole de la lumière que la parole de Dieu apporte aux hommes, d’autant plus, qu’au centre de ce soleil plane une colombe, image du Saint Esprit, qu’éclaire le prêtre, enseignant de la parole de Dieu.
Dans le panneau central, au-dessous de l’abat-voix, le Christ est représenté en berger de l’humanité, il porte sur ses épaules la brebis, qui manquait dans son troupeau et qu’il n’a pas cessé de rechercher, de toutes ses forces, pour ne pas la laisser se perdre – (Evangile selon Saint Jean, chapitre 10, versets de II à 18).
Quant au fenestrage central, le sculpteur a représenté la rencontre du Christ avec la Samaritaine au puits de Jacob.
A la Samaritaine pécheresse de Samarie (province hostile au temps du Christ) à laquelle Jésus demanda de tirer de l’eau du puits, pour étancher sa soif, il lui révéla sa qualité de Messie, fils de Dieu, en lui expliquant la doctrine évangélique.
Lire l’inoubliable et profond récit de leur conversation dans l’Evangile, selon Saint Jean, chapitre 4, verset 5 à 42 - crée à tel moment d’émotion et de contrition que le sujet a été fréquemment choisi pour les fontaines publiques, à l’exemple de l’ancienne pompe hydraulique, construite sur la Seine, rive droite, près de la deuxième arche du Pont Neuf (1603 à 1608), dont sa façade s ’ornait d’un bas-relief, en bronze doré, figurant cette rencontre de Jésus avec la Samaritaine.
Elle fut détruite en 1813.
(In fiche explicative de l’église)

  • Bannières de saint Lucien

Saint Lucien
Cette bannière est destinée à Saint lucien, Evêque de Beauvais.
Légionnaire Romain, converti au christianisme, on lui doit l’évangélisation du Beauvaisis (fin du IIlème siècle, début du IVème siècle après Jésus Christ).
Sept diocèses se partagèrent bientôt le territoire de l’Oise, reprenant l’ancienne organisation administrative romaine correspondant au terroir de la "CIVITAS", chacune dirigée par un Evêque
Evêques, Moines et Clercs sont des Conseillers écoutés ; qu’il suffise de citer Saint remi pour clovis, et pour ses successeurs, les Evêques de noyon, Saint medard, et plus encore, Saint eloi, Ministre du Roi dagobert.
Cette bannière date de la seconde moitié du XIXème siècle, elle était portée en procession les jours de la fête de Saint lucien, le 8 janvier, soit à l’intérieur de l’église, soit à l’extérieur si les conditions climatiques le permettaient
Elle a été confectionnée en satin brodé rouge, couleur du sang des martyrs.
Le peintre a imaginé Saint lucien, revêtu de ses ornements sacerdotaux, coiffé de sa Mitre, sa crosse de Chef du Troupeau des fidèles à la main droite, prêt à célébrer la messe Episcopale.
(In fiche explicative de l’église)

Saint Lucien martyr
Cette seconde bannière est également dédiée à Saint lucien, mais à Saint lucien Martyr.
En effet, si l’empreinte romaine restait encore vivace dans l’organisation administrative de la Gaulle, les invasions barbares des IIIème et IVème siècles se prêtaient à beaucoup de cruautés et de meurtres envers les chefs de File.
C’est ainsi que Saint lucien a été décapité, après avoir été martyrisé, avec deux de ses compagnons de Foi, maxien et julien, et il a donné son nom au lieu de son exécution, au sommet de la butte du montmille à fouquennes près de beauvais.
L’histoire rapporte qu’après sa décapitation, Saint lucien aurait porté sa tête, entre ses mains, et qu’après avoir descendu la colline de Montmille, il aurait traversé la rivière du Thérain, dont le flot est très visible sur la première bannière, à la hauteur de la Mie au Roy, et se serait rendu, jusqu’à l’endroit où il fut inhumé sur une autre butte, celle de Notre Dame du Thil, à l’emplacement où fut édifié, un peu plus tard, l’importante Abbaye Saint lucien.
Le pèlerinage annuel de Saint lucien à Montmille est toujours fréquenté avec beaucoup de ferveur, et rares sont encore les familles du Beauvaisis qui ne choisissent pas le prénom de Lucien pour un de leurs enfants qu’elles désirent placer sous la protection du Saint Martyr.
(In fiche explicative de l’église)

  • Vierge au cœur de Marie

Tout au long du XIXème siècle, la Foi Chrétienne s’est fortifiée dans les Paroisses de France par leur attachement à l’intercession de la Vierge Marie, Mère de Jésus et des hommes, inspirée par les apparitions mariales, qui se sont succédées :
* à Paris, rue du Bac, en 1830 (la Médaille Miraculeuse)
* à La Sallete, le 19 septembre 1846,
* à Lourdes, dès février 1858,
* à Potmain en 1870.
Mais la plus forte et la plus vigoureuse approbation de la Médaille Miraculeuse apparaît, à l’évidence, en février 1858, dans les dix-huit apparitions répétées de Lourdes à Bernadette et dans les propres révélations de la Vierge.
Cette petite statue n’est qu’une modeste réplique de l’image de la Vierge, couronnée de son diadème de Reine, mais dotée d’un cœur de bronze doré, très gros, qui rappelle, à sa manière qu’il est prêt à se répandre en grâces sur toutes les âmes de son royaume, dès lors qu’elle écrase de son pied, la tête de l’affreux serpent du péché, qui essaye d’enlacer le globe de l’univers sur lequel elle repose, et de les priver ainsi de ce bonheur.
(In fiche explicative de l’église)

  • Tenues sacerdotales
  • Vitrail du baptême de Jésus

Avec le souci d’éclairer le visiteur de cette église, qu’il soit homme de foi ou athée, il importait de s’attacher aux révélations évangéliques pour expliquer les circonstances du Baptême de jesus.
Or, il apparaît d’une lecture attentive des quatre évangiles, que par comparaison, celui de jean, Apôtre, soit le plus précis dans les circonstances de l’évènement, qui se déroulait à Béthanie, dans les eaux du Jourdain.
En effet, prenons-le à la lettre :
Et, tel est le témoignage de Jean, lorsque, de Jérusalem, les Juifs lui envoyèrent des Prêtres et des Lévites pour l’interroger : - "Qui es-tu ?" et il le reconnut, et il ne nia pas : - "Moi, je ne suis pas le Christ” et ils l’interrogèrent : - "Quoi donc ? Es-tu Elie ?" et il dit : - "Je ne le suis pas" - "Es-tu le Prophète ?" et il répondit : - "Non" ils lui dirent donc : - "Mais qui es-tu ? Que nous rendions réponse à ceux qui nous envoyé. Que dis-tu de toi-même ?" il déclara : - “Je suis la voix de celui qui clame dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur…" ils lui dirent : - "Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es pas le Christ, ni Elie, ni le Prophète ?"
Jean-le-Baptiste leur répondit : - "Moi, je baptise dans l’eau ; au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas, celui qui vient après moi, je ne suis pas digne, moi, de délier la courroie de sa chaussure"
Le lendemain Jean-le-Baptiste aperçut Jésus qui venait vers lui et il dit :
- ”Voici l’agneau de Dieu qui enlève le pêché du monde. C’est celui pour lequel moi, j’ai dit : Après moi vient un homme qui est passé devant moi, il était. Je ne le connaissais pas, mais pour qu’il fut manifesté à Israël voilà pourquoi je suis venu, moi, baptisant dans l’eau"
et Jean-le-Baptiste témoigna en disant : - "J’ai vu l’Esprit descendre, comme une colombe, venant du ciel, et il est demeuré sur lui. Celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, m’a dit : Celui sur lequel tu verras l’Esprit descendre et demeurer sur lui, c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint J’ai vu et j’ai témoigné que c’est lui, l’Elu de Dieu”.
(In fiche explicative de l’église)

  • Vitrail de la chapelle du Rosaire

    Les neufs invocations choisies parmi les litanies de la Vierge)
    Vierge Marie
    Esprit de Lumière
    Etoile du matin
    Arche d’Alliance
    Tour de David
    Maison d’Or (Cœur de la Vierge)
    Rose Mystique
    Porte du Ciel
    Tour d’Ivoire

  • Statuaire

    Moines ; calcaire : taillé, poli, décor dans la masse, peint (polychrome) ; XVe siècle


A droite, Vierge à l’enfant : un corsage décolleté, une robe un manteau, des chaussures légèrement pointues composent le costume de la mère ; un voile couvre ses cheveux. Le manteau, chose rare, est pourvu de manches qui descendent à mi-hauteur de l’avant-bras. […] Un pan de ce manteau est ramené en avant, sous le bras gauche, qui porte l’Enfant. Celui-ci, couvert d’une robe, est tourné ers les fidèles ; il tient un oiseau de ses deux mains. La vierge lui présente une grappe de raisin.
(In excursions archéologiques dans le Vexin français, Louis Régnier, 1922)
  • Le corbillard

La Commune de Flavacourt et la Paroisse Saint-Clair tiennent à conserver dans leur église la présence de ce corbillard, que la population des 18ème, 19ème, et première moitié du 20ème siècle, a utilisé pour le service des obsèques de ses défunts, en raison même de la représentation symbolique à ses yeux de la vérité de l’épreuve de la séparation d’un être cher et de ses conséquences.
Volontairement dépourvu de tout artifice, il incarne dans son extrême simplicité le dépouillement et le détachement que la séparation impose à chacun des membres de sa population dans l’égalité la plus absolue, de l’immortalité de la mort de l’être humain, quel que soit sa condition sociale.
Il est vrai que pendant toute cette période séculaire, la vie quotidienne de l’ensemble de la population rurale de Flavacourt commandait le même combat, le même travail, contre - ou - avec les forces de la nature, mais toujours dans l’attente angoissée de résultats incertains, l’unissant unanimement jusqu’à la mort.
La mobilité de ce char funèbre s’était révélée d’autant plus indispensable que le territoire de la commune, outre les villages de Flavacourt et de Lincourt, était composé de 14 écarts (fermes et hameaux) situés à une distance de 1 à 3 kilomètres de l’église ou du cimetière, et que cette distance, aller et retour, n ’était pas toujours accessible à pied, au Clergé et aux enfants de Chœur, qui se rendaient au domicile du défunt, pour rendre hommage à sa dépouille avant de la ramener à l’église, ou directement au cimetière, dans les cas exceptionnels d’un enterrement civil.
Dans les cas les plus fréquents, le corps du défunt quittait son domicile dans le cadre d’une procession, croix en tête, accompagnée de deux enfants de chœur, du Prêtre, des membres de la famille, d’amis, souvent désignés par le défunt ou par ses proches, aux fins de l’accompagner dans sa dernière demeure, en tenant à la main les cordons du poêle, rubans à fil d’argent, placés à chaque extrémité du corbillard, représentant la fidélité du lien d’amitié l’unissant au défunt jusqu’à son inhumation.
Selon le cas, le corbillard était tiré par un cheval, de préférence de poils blancs, pour satisfaire, malgré le deuil, l’harmonie des couleurs ; mais aussi par un cheval, parfois désigné par le défunt dans ses dernières volontés, avec le désir d’accomplir avec ce compagnon cet ultime itinéraire.
A défaut du cheval, un timon, en fer forgé, permettait, à main d’homme, choisi également par le disparu aux fins d’accomplir le même rituel, toujours dans l’atmosphère religieuse de la compassion.
(In fiche explicative de l’église)

La légende de Saint-Clair
Le fils unique d’un haut dignitaire, Clair, fuit l’Angleterre, où il est né en 845, et un mariage arrangé avec une princesse galloise. Il s’installe à l’abbaye de Négreville (Manche) puis trouve refuge sur les bords de l’Epte. Deux hommes en armes, envoyés par une femme furieuse d’avoir été éconduite, le scalpent ou le décapitent. Clair prend sa tête dans ses mains et la plonge dans l’eau limpide d’une fontaine, située près de l’ermitage, puis revient se coucher à gauche de l’autel, dans l’église proche de la fontaine, marquant ainsi le lieu de sa sépulture, le 4 novembre 884.
[In www.flavacourt.fr)


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