Reims

Reims était la cité la plus importante de la Champagne gallo-romaine et capitale de la province de Belgique.


La cathédrale Notre-Dame

Sur l’emplacement de l’actuelle cathédrale, saint Nicaise avait construit son église au Ve siècle et en 498 le roi Clovis y reçut le baptême des mains de Saint Rémi.

Reims c’est le Champagne

Reims c’est un des plus beaux chefs d’œuvre de l’art gothique du XIIIe siècle.

Entrée occidentale de la cathédrale

Reims c’est le sanctuaire national, lieu de baptême de Clovis et du sacre de nombreux rois.
Reims c’est le symbole de la patrie durant la guerre 1914-1918 et de la réconciliation franco-allemande.

La Cathédrale : Extérieur

Le chevet de la cathédrale avec sa chapelle rayonnante et ses arcs-boutants.
A sa gauche le Palais du Tau et la chapelle palatine.

Pignon du bras sud : l’Assomption et le sagittaire visant la cour du palais du Tau et couverture de plomb et fleurs de lys.

Le portail central (façade ouest)

Est consacré à la Vierge, couronnée par son fils au gâble.

Il s’agit de la Vierge de l’Apocalypse, devant ses pieds la boule symbolise la Lune et le Soleil est au-dessus de la main du Christ. Les séraphins sont à ses pieds.

Au-dessus de la Rose le thème lié aux sacres que la cathédrale avait le privilège d’abriter.
Au centre, six personnages entourent Clovis plongé dans la cuve baptismale tandis que les monarques des diverses dynasties se succèdent à la base des tours.

  • Les grandes statues

A droite : l’Ange de l’Annonciation et la Vierge de la Visitation et sa cousine Elisabeth, puis le roi David (ou Zacharie, époux d’Elisabeth) et le roi Salomon.

Détail Ange de l’Annonciation (Ange Gabriel)

A gauche : Présentation de Jésus au temple.
Joseph présente la colombe, Marie tendant l’enfant à Siméon, Siméon, le grand Prêtre et la servante champenoise aux yeux bridés (ou la Vierge de la Purification).
Aux côtés de Joseph, Isaïe et la Reine de Saba.

Le portail nord de la façade ouest

Est consacré à la passion du Christ.

  • Les grandes statues

A gauche : l’Ange au sourire, saint Nicaise ou Albert de Louvain, évêque, ange tenant un encensoir, sainte Hélène ou sainte Céline mère de saint Rémi, saint Nicolas, saint Etienne.


L’ange au sourire : emblème de la cathédrale et au-delà de la ville de Reims
Lors de la construction, les ateliers de sculptures s’échelonnent sur près d’un demi siècle influencés par les sculptures de Chartres (les christophores), d’Amiens (Marie au portail droit central) ou par l’art antique (Visitation). Après 1255, l’atelier Rémois fait une synthèse des apports divers pour créer le style champenois original qui trouve sa consécration dans l’Ange au sourire, l’Ange de l’Annonciation et la servante de la présentation, aux fins visages souriants, à l’élégant drapé, aux corps plein de souplesse.

A droite : Saint Florent diacre, saint Jocond, sainte Eutropie (Trois saints martyrisé en 401 avec saint Nicaise, frère de sainte Eutropie), apôtre saint Jean, évêque saint Rigobert

Portail méridional de la façade ouest

Est surmonté du gâble du "jugement dernier".
Le Christ sur un trône, porte le globe du monde et à ses côtés des anges portent les instruments de la passion.

  • Les grandes statues

A gauche : Saint Calixte et des apôtres

Détails

A droite : les Christophores (annonciateurs du Christ) : Siméon, Jean-Baptiste, Isaïe, Moïse, Abraham qui tient son fils, Aaron

Détails : Saint Jean Baptiste et un séraphin à 6 ailes

(Séraphin, leur nom signifie "les brûlants", ils sont l’incarnation de la puissance spirituelle, et sont comparables sur le plan symbolique au feu, à la lumière et à l’oiseau).

Les voussures ont subies de nombreux remaniements au cours des siècles. Sur l’ensemble des figurines seules dix-sept datent du XIIIe siècle, au côté gauche et vingt-trois au côté droit.

Dieu dans le Buisson Ardent

Daniel et ses compagnons dans la fournaise

Saint Sébastien attaché à un arbre et percé de flèches

Sainte Agathe avec les tenailles de son supplice

Saint Laurent en costume de diacre, une palme à la main

La vierge langeant l’enfant Jésus

Sainte Hélène tenant la croix

Saint Roch

Les portails de la façade nord

  • Portail des Saints (1220-1230)

Le Pape au trumeau, Saint Calixte est entouré dans l’ébrasement

Le tympan, surmonté du Christ entre deux anges, présente des miracles de Saint Rémi.

A droite : Saint Rémi et Clovis accompagnés d’un ange.

Et dans l’ébrasement gauche de saint Nicaise portant sa tête, de sa sœur sainte Eutropie et d’un ange à l’encensoir.

  • Portail du jugement dernier (1225-1230)
    Au centre le Christ bénissant, surnommé le Beau Dieu.

    Le jugement Dernier est développé au tympan. Le Christ au sommet montre ses plaies, il est entouré de la Vierge, de Saint Jean Baptiste et de 2 anges portant des instruments de la Passion.

    Les défunts sortent de leurs tombeaux avant d’être jugés

  • Le portail roman (1160-1170)
    Le portail roman était intégré dans la galerie du cloître des chanoines jusqu’au XVIIIe siècle.

    C’est probablement le réemploi d’un enfeu d’une ancienne sépulture et présente une Vierge à l’Enfant rehaussée de polychromie.

La Cathédrale : Intérieur

Elévation de la nef : La grande Rose, la galerie vitrée du triforium, la Petite Rose des Litanies de Marie.

. La grande rose de la façade (fin du XIIe siècle)
Dans l’écoinçon supérieur, le Christ nimbé couronne la Vierge entouré de deux anges au cierge allumé.
Au pourtour de la rose, les douze apôtres et dans la corolle intérieure, les instruments de la Passion présentés par un ange. Le Christ ressuscité montrant ses plaies occupe le chœur de la rose. Autour du Christ, les quatre figures symboliques : bœuf, lion, aigle et homme avec ailes et livre à demi ouvert.
. La galerie vitrée du triforium
. La Petite Rose des Litanies de Marie
Marie et Jésus sont entourés de 28 médaillons évoquant l’humble vie de Marie, descendante de David, la vision de Jessé et 12 allégories des litanies de la Vierge.
Au sommet de l’ogive : Marie Médiatrice refuge des pécheurs.

L’encadrement du portail sculpté de végétaux a reçu sept rangées de niches superposées abritant cinquante-deux statues symbolisant la généalogie et Avent du Christ date de 1260.
C’est un véritable arc de triomphe à l’intention du roi quittant la cathédrale à l’issue de la cérémonie du sacre.
De part et d’autre de la petite rose du tympan est surmonté par la galerie vitrée du triforium, puis par la grande rose occidentale

Des épisodes de la vie de Marie occupe les niches de gauche du portail tandis qu’à droite, ce sont des épisodes de la vie de Jean-Baptiste qui y sont inscrites.
Les statues du bas à droite racontent la scène de la Communion du Chevalier : il faut reconnaître en fait, sous les habits du XIIIe siècle, Melchisédech, grand prêtre et roi de Salen, présentant le pain et le vin à Abraham qui revient de guerre (préfiguration de l’Eucharistie) : "la communion du Chevalier".
Au-dessus Jean Baptiste montre que la cognée est déjà après l’arbre (le jour du jugement dernier approche) puis il reproche à Hérode son inconduite et présente l’agneau de Dieu.

. L’autel

. Les vitraux du Champagne (1954) où les différents corps de métier sont représentés autour de Saint Vincent le patron des vignerons, de Dom Pérignon le père du champagne et de Saint Jean-Baptiste.
A la partie supérieure des lancettes : - La grappe de la Terre promise - le Pressoir mystique - Les Noces de Cana.

. Les vitraux de Brigitte Simon-Marcq dans une approche de la tonalité des grisaille réalise en 1961 une verrière abstraite intitulée "Eau vive" posée au-dessus des fonts baptismaux et, en 1971 puis en 1981, d’autres grisailles placées dans le bras nord et sud du transept.s

. Les vitraux de Chagall. En juin 1974, les vitraux de trois fenêtres étaient inaugurés dans la chapelle d’axe. Ils étaient le résultat d’une complicité entre un peintre russe d’origine juive, Marc Chagall, et un maître-verrier rémois, Charles Marq.

Dans la première fenêtre, est traité le thème de l’Arbre de Jessé et, dans la fenêtre centrale, le sacrifice d’Isaac. Ce sacrifice, figure de celui du Christ, est relié intentionnellement au Christ en croix par une ligne oblique, celle de la descente de croix représentée comme l’échelle de Jacob.
Le second vitrail présente le Christ en croix, il occupe la même place que sur la fenêtre haute du fond de l’abside.
La fenêtre de droite intègre quelques unes des grandes heures de Reims dont le baptême de Clovis, événement majeur dans l’histoire de la cathédrale.
Sur un grand fond bleu, les taches colorées ne sont pas disposées au hasard : le vert à gauche, le rouge au centre et le violet à droite.

Détails des vitraux de Chagall

. Les vitraux de Imi Knoebel réalisé A l’occasion des 800 ans de la cathédrale Notre-Dame de Reims, ont été inauguré le 25 juin 2011. Le projet d’Imi Knoebel est une composition abstraite dont l’essence repose sur les couleurs fondamentales, bleu, jaune et rouge, en aplats croisés et superposés.
Imi Knoebel ajoute :« Il convient de revenir au langage chromatique d’origine de la cathédrale et de produire une symbiose entre l’ancien et le nouveau. La couleur confère qualité, poids et équilibre. Elle n’est pas dotée uniquement d’une valeur chromatique mais aussi d’une luminance. »

. Jeanne d’Arc
Ode de pierre et d’ivoire réalisée en 1900 à Rome par Prosper d’Epinay, elle fut donnée en 1909 à la Cathédrale de Reims.

. Saint Jean Baptiste de la Salle et la Pierre tombale de Hugues Liberger

. L’horloge : deux personnages encadrent le cadran, un homme et une femme portant le blason du Chapitre (croix d’argent cantonnée de quatre fleurs de lys sur fond d’azur) et, au-dessus du cadran, une femme avec un lys et une autre femme tenant Jésus enfant sur son genoux.
Aux pieds des deux femmes, deux groupes de sujets, défilent chaque heure :
les rois mages conduits par un ange et Marie et Joseph fuyant en Egypte, précédés par un ange et poursuivis par deux sbires d’Hérode (dans une tenue anachronique).
Dans l’ogive, une cloche frappée chaque heure par deux jacquemarts, alors que l’ange du sommet agite la tête (jadis, l’ange précédait la sonnerie de trois coups de trompette).
Largeur 3 m 33.




Le labyrinthe

Il y a encore deux cent ans, se trouvait dans la cathédrale de Reims, entre la seconde et la troisième travée, un vaste dallage de pierres noires représentant, comme à Chartres ou à Amiens, un Labyrinthe (A gauche ci-dessus).
Construit en 1286 sa fonction première était de servir de symbolique chemin de pèlerinage aux croyants qui le parcourraient à genoux.
(Détruit en 1779 par le chapitre irrité de voir les enfants y jouer pendant les offices !)
Mais le Labyrinthe de Reims avait une autre particularité bien plus intéressante pour les historiens : il livrait les noms des quatre premiers architectes de la cathédrale et c’est grâce à lui qu’ils nous sont aujourd’hui connus.
Le logo des monuments historiques indiquant monument classé est inspiré par le labyrinthe de la cathédrale de Reims (A droite ci-dessus).

Le regard d’Auguste Rodin en 1914

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Les illuminations de la cathédrale

"Rêve de couleurs", mise en lumière du patrimoine vivant par Skertzò

La cathédrale de Reims est mise en couleur par un spectacle en polychromie de haute définition


La basilique Sainte-Clotilde

Basilique Sainte Clotilde

Elevée en 1896 pour le quatorzième centenaire du baptême du roi Clovis et placée sous le vocable de sainte Clotilde, cet édifice est de style néo-byzantin – en forme de croix grecque et surmonté d’une coupole – rend hommage à l’épouse de Clovis.
L’édifice s’inspire de la basilique Saint-Pierre de Rome et de l’église Saint-Augustin de Paris.

La basilique renferme dans sa crypte plus de cent-vingt reliquaires et plus de deux mille reliques.


La basilique Saint-Rémi

Basilique Saint Rémi


Saint Remi devint évêque de Reims à 22 ans. Il baptisa Clovis et trois mille guerriers Francs en la fête de Noël 496, en la cathédrale. Il mourut vers 533 âgé de 96 ans (la grande couronne du chœur compte 96 bougies).
Il fut inhumé ici dans une petit chapelle dédiée à Saint Christophe au milieu des premiers cimetières chrétiens. Très vite on vint en pèlerinage à son tombeau. Vers l’an 800 est fondé un monastère bénédictin. Un église est construite où seront inhumés rois et princes carolingiens (la liste en est conservée sur des plaques de marbre noir à l’intérieur et à droite de la façade au bas de la Tour Nord).
En 1005 les moines commencent la construction d’une très grande église, mais par manque d’argent il faut modifier le plan en le simplifiant (d’où les asymétries des transepts). En 1049 la basilique est consacrée par le pape Saint Léon IX le 1er octobre : il nous en reste les murs des nefs et des transepts. Les absidioles et la tour Nord. Elle était alors couverte d’un plafond de bois.
De 1170 à 1180 on construit le chœur dans le style ogival de l’époque, on allonge les nefs de deux travées (à la place de l’ancien narthex) et on remplace les plafonds de bois par des voûtes. Le XVII siècle construit la clôture du chœur. La guerre de 1914-1918 a endommagé très gravement le monument. La vielle basilique a perdu presque toutes ses richesses mais elle a gardé le corps du Saint Evêque dans son tombeau derrière le maître autel.
Malgré les transformations qu’elle a connues au cours des siècles, la basilique a gardé son style monastique qui porte à la prière et au recueillement. (In fiche signalétique de la basilique).

. Dalles du Chœur de l’abbaye Saint-Nicaise : Pierres gravées de scènes bibliques (Fin XIIIe, début XIVe), Incrustations de plomb.

Tombeau de Saint-Rémi
Mise au tombeau

Provenant de l’église de l’ancienne commanderie du Temple (détruite en 1792) et installée à Saint-Rémi en 1803.

Retable des Trois baptêmes : Saint Sylvestre et Constantin ; Le Christ et Jean-Baptiste ; Saint Rémi et Clovis (Attribué à Nicolas Jacques, 1610)
XV centenaire

Sculpture de Daphné du Barry : Offerte par le champagne Louis Roederer

Place Royale

La place mesure, selon les dimensions de l’époque, 33 toises sur 38.
Au centre la statue de Louis XV en empereur romain (par Cartellier) et, à gauche la Loi dominant la Force et à droite le Commerce (par Pigalle).
La place (monument et sol) fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques.

Musée Vergeur

Hôtel particulier qui conserve une salle gothique (XIIe siècle) présente une architecture Renaissance.
Musée de l’histoire de la ville, il possède une exceptionnelle collection de 15 gravures sur bois notamment l’Apocalypse de Saint Jean d’Albrech Dûrer.

Entre vignoble et colza

Le vignoble depuis le Phare

Le champagne est élaboré essentiellement à partir de trois cépages : le pinot noir, le pinot meunier et le chardonnay.

Musée Saint-Rémi


L’importance du culte de saint Rémi permet aux Bénédictins de développer ici, vers la fin du VIIIe siècle, ce qui allait devenir l’une des plus riches abbayes de France.
Celle-ci est, en partie, rebâtie au XIe et au XIIe siècles, période dont témoignent les chapiteaux parfaitement conservés de de la salle capitulaire.
Reconstruits lors de la réforme mauriste aux XVIIe et XVIIIe siècles, autour d’un cloître de Jean Bonhomme, les bâtiments accueillent aujourd’hui un musée reflétant la richesse historique de la ville : collections archéologiques de Reims antique, sculptures et tapisseries médiévales. (In fiche signalétique du Musée)



L’église Saint-Nicaise

Eglise Saint-Nicaise


Originale par son plan en croix grecque, son style a la fois roman et pittoresque, l’église Saint-Nicaise est construite en 1923-1924 par Jacques Marcel Auburtin, à l’initiative de l’industriel philanthrope Georges Charbonneaux.
La décoration s’inscrit dans la réflexion ouvrant le renouveau de l’Art sacré. Elle est confiée à Gustave Jaulmes, adepte du premier classicisme Art déco (Christ dans l’abside en cul-de-four) et à Maurice Denis, chef de file des « Ateliers d’Art sacré » (chapelles latérales, baptistère).
D’autres artistes célèbres interviennent : René Lalique (verrières), Jean Berque (chemin de Croix), Roger de Villiers (Nativité, Jeanne d’Arc), Emma Thiollier (Sainte Thérèse, tympan du portail), Édouard Sediey (fonts baptismaux), ateliers Simon (vitraux).
Le mobilier en bois dessiné par Auburtin, dans style moderne et rustique du début des années 1920, accentue par sa matérialité la cohérence artistique de l’ensemble. (In fiche signalétique de l’église).


Portfolio

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mardi 18 octobre 2011
par  gs

Les saints Roch de Reims (Marne)

Le saint Roch de Reims sur le portail de la cathédrale
Portail méridional central gauche : deuxième voussure, quatrième figurine Saint RochLe saint Roch de Reims au musée Rémi
Dénomination de l’objet : Groupe sculpté
Titre courant : Groupe sculpté : Saint Roch
Localisation : Grand (…)

Brèves

Météo Cournon d’Auvergne

dimanche 7 juin 2020

Météo Cournon-d’Auvergne Météo aujourd’hui Cournon-d’Auvergne