Ainay le Château

En lisière de l’importante forêt de Tronçais, Ainay le Château.

Ainay-le-Château constituait une des dix-sept châtellenies du Bourbonnais. Elle fut une des demeures des plus anciens seigneurs de Bourbon. C’est d’Ainay que partit, avec le Roi Louis le Jeune en 1147, Archambault V pour la seconde Croisade prêchée par Saint Bernard.

Les origines

L’absence de documents fait qu’on en est réduit à émettre des hypothèses.
Ce que l’on peut admettre vraisemblablement, c’est qu’Ainay-le-Château a pris son nom d’un château embelli par Archambault VII qui y habitait souvent et y entretenait un chapelain ainsi qu’en témoigne son testament daté d’Août 1248.
Il est donc probable que le château existait dès le 12ème siècle et certains archivistes semblent accepter 1136 comme date de sa fondation.

Quant à la fondation de la cité, on se possède aucune date précise. Là, comme partout à ces époques de troubles et de guerres des gens accoururent se grouper à l’abri du château seigneurial autour duquel ils édifièrent leurs demeures. Le chapelain du seigneur devint ainsi le pasteur de cette communauté ; puis sous le règne de Saint Louis la division ecclésiastique du territoire de la France en paroisses commença à remplacer dans l’ordre politique et juridique l’ancienne division féodale. La paroisse après avoir absorbé le fief devint ce qu’elle est de nos jours : la municipalité.

Le château

Détruit dans la première partie du 19ème siècle, il est édifié sur un piton rocheux avant l’an mil. C’est à la fin du 12ème siècle que ses remparts sont érigés, seules traces encore visibles aujourd’hui.
Trois portes servaient la cité, la Porte de l’Horloge, est seule à avoir survécue. Une quatrième permettait l’accès à la cour du château. Ces portes ouvraient sur des fossés (toujours visibles) de vingt mètres de large et dix de profond, elles avaient pont-levis, herse, étaient dotées chacune de deux tours de défense.
Du côté ouest, un étang, aujourd’hui asséché, faisait une protection supplémentaire.
Le couvent des Pères Récollets date de la première partie du 17ème.
Il fit partie des ventes des biens nationaux en 1790, comme les trois quarts des remparts. Son acquéreur le fit aussitôt entièrement démolir.

La chapelle Saint-Roch

En 1629, une peste terrible sévit emportant la moitié de la population. Cette épreuve fit bâtir sur les bords de la Sologne une chapelle dédiée à Saint Roch (1641). La tradition voulait que les troupeaux ayant mangé de l’herbe dans le pré de la dite chapelle étaient guéris.

La Chapelle Saint-Roch à Ainay le Château a été érigée au 17ème siècle Elle est dominée par un clocheton de charpente : cet ancien siège de vicaire fut fondé en 1629, lors d’une épidémie, pour tenir lieu d’église paroissiale.

L’église Saint-Etienne

Edifice complexe, dont la construction s’étale du 11ème au 17ème siècle. Dans son état actuel, il date, pour l’essentiel, de la Renaissance (1500 à 1600).

Le bas actuel de l’église est le reste d’un édifice roman. Les chapiteaux et les culs de lampe des ogives sont gothiques.

En 1841, pour construire la sacristie, un deuxième sanctuaire avait été enchâssé dans le premier, une voûte en cul de four dissimulant l’oculus à l’intérieur ; le tout orné d’un décor néo-classique. En 1973, cet ajout qui représentait une erreur architecturale fut démoli.


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mercredi 13 février 2013
par  gs

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